L’enragé : Sorj Chalandon (Lu par Féodor Atkine)

Ce n’est un secret pour personne ici : j’adore Sorj Chalandon (et en cliquant sur son nom, vous trouverez mes avis sur tous ses romans car j’ai tout lu de lui!). Cette fois-ci, ça a été une lecture croisée audio/papier car à peine avais-je demandé à Audiolib si je pouvais recevoir la version audio du dernier roman de mon auteur chouchou, que mon amie Carole me l’offrait pour mon anniversaire car on se voyait deux jours après la sortie du livre en librairie et qu’elle savait que je l’adorais! Je me suis dit que pour la première fois, je tenterai l’expérience de lire le même livre sur deux supports mais pour être franche, je ne le referai plus. Je crois que ce n’est pas la même partie de mon cerveau qui fonctionne selon les lectures et d’habitude c’est un avantage car je ne mélange jamais les deux histoires mais là, ça m’a perturbée car je ne lisais pas de la même façon que Féodor Atkine quand je lisais la version papier et j’avais parfois une impression de « déjà vu » en lisant en version papier alors que c’était juste parce que je me souvenais d’un élément lu en audio et qui ne sonnait pas pareil dans ma tête… (Je ne suis pas sure d’être claire 😉 Mais cela n’enlève rien à la qualité de la version audio, parfaitement lue par Féodor Atkine! D’autre part, je perdais aussi du temps à rechercher où j’en étais quand je changeais de support! Par contre, le gros plus de la version audio, c’est l’entretien avec l’auteur à la fin!

Cette histoire c’est celle de Jules, un jeune homme à peine sorti de l’adolescence qui en 1934 est depuis plusieurs années déjà « pensionnaire » ou plus exactement prisonnier dans une « colonie pénitencière » à Belle-Île en Mer. Cet endroit ressemble plus à une prison qu’à autre chose et les enfants (puisqu’il y en des jeunes de 13 à 21 ans la majorité de l’époque) qui y vivent sont plus exploités que formés en plus de subir les brimades et les violences des gardiens et des caïds.

Jules, la violence, il en est rempli depuis l’enfance. Il n’a pas connu l’amour d’une famille et ici, à Belle-Île, il imagine les pires violences pour supporter la réalité et il ne s’attache à rien ou personne (ou presque)…

Et puis, il y a une étincelle : une révolte, une mutinerie et tout le monde fuit… Mais s’évader sur une île ça ne libère pas vraiment, surtout quand tout le monde préfère gagner une récompense pour chaque jeune attrapé… Tout le monde, pas tout à fait, car Jules va faire des rencontres qui vont changer sa vie et lui apprendre la liberté. « L’enragé » va être apprivoisé et découvrir une autre vie.

Comme d’habitude avec Sorj Chalandon, le relations humaines sont fortes et il y est question de transmission, d’opportunité de faire grandir un personnage auprès d’une figure paternelle. C’est vraiment une belle histoire d’un personnage qui évolue.

Et en plus, on y croise Jacques Prévert!

Je laisse la parole à Sorj Chalandon :

mon amie Carole (pour la version papier)
MERCI!