Louanne est une jeune ado de 11 ans, rien ne la démarque des autres enfants mais comme le remarque sa professeur de français, elle est « grise », ne se fait pas remarquer, contrairement à son amie Mila qui est plus exubérante.
La professeur de français s’interroge d’ailleurs sur la personnalité de cette jeune fille qu’au début de l’année elle n’aimait pas vraiment. Suite à une rédaction, elle trouve qu’elle ne se livre pas, comme si elle s’empêchait de parler… Elle va donc mener son « enquête » d’un sujet de rédaction à l’autre pour essayer de mieux comprendre son élève.
Le lecteur, va connaître la vérité sur la vie de Louanne avant car la construction du roman donner la parole à plusieurs personnages. Louanne est une enfant discrète car elle est malheureuse : son père, qui est très autoritaire avec elle et sa mère, a depuis plusieurs mois décidé que Louanne serait punie et devrait dormir dans le garage…
J’ai beaucoup aimé ce roman que j’ai trouvé vraiment très réaliste sur les situations d’enfants et d’ados maltraités qui essaient souvent de cacher ce qui ne va pas à la maison. J’en ai connu et j’en connaîtrai encore dans le cadre de mon travail et c’est toujours dur de penser à ce que vivent certains jeunes. J’ai trouvé l’histoire très touchante car on entend le point de vue de la jeune fille et des adultes qui l’entourent (dont… sa mère qui a laissé faire) et j’avoue avoir fini ce roman avec les yeux qui piquent. Je me suis sans doute identifiée dans le professeur mais aussi dans la petite copine qui est de nature positive et qui essaie d’apporter un arc-en-ciel dans la vie de son amie.
Ce roman a mon avis est à mettre dans tous les CDI de collège et il parlera à toutes les tranches d’âges, enfants (à partir de 10 ans je pense) et adultes!
Sur le blog, j’ai déjà parlé de romans jeunesse de Sophie Adriansen : « Max et les poissons » , « Hacker » (avec Bastien) et « Moi, Léo, 13 ans, auteur imposteur » (avec Bastien).
Avis de Bastien (13 ans presque 14) :
Louanne, 11 ans, dort dans le garage de sa maison. C’est son père qui a décidé ça, et sa mère ne fait rien pour y changer quelque chose. Son père leur fait payer toutes ses sautes d’humeurs. Une blague, lors d’un repas de famille, sur son travail ? Plus de lumière dans sa « chambre ». Personne n’est au courant, ni les grands-parents, ni son amie Mila, ni la prof de français, qui, pourtant, va se douter de quelque chose au fil des rédactions de son élève…
J’ai bien aimé ce livre : la taille, la couverture et le titre ont fait que je m’attendais à un livre ciblant un public plus jeune, et même si on peut, à mon avis, le lire vers 10 ans ou même plus jeune, il traite d’un sujet important : la maltraitance des enfants. L’histoire est bien construite, peut-être un peu courte mais c’est compréhensible si le livre veut sensibiliser les plus jeunes.
Enna lit, Enna Vit! 