Inès : Loïc Dauvillier et Jérôme d’Aviau

Cette bande dessinée raconte en quelques jours, d’un jeudi soir ordinaire à un samedi soir dramatique, la vie d’une jeune mère qui subit des violence physique et verbale de la part de son compagnon.
 
Elle souffre autant des coups que des mots et de l’indifférence de ceux qui pourtant savent mais préfèrent se taire. Et puis, elle a sa petite fille qui à la fois l’aide à tenir mais pour qui elle s’en veut aussi de ne pas partir.
 
On est au cœur du problème, on n’a pas de solution dans cette BD, juste le terrible constat du quotidien de la peur, de la haine de soi et de la douleur. C’est poignant… C’est si facile de retrouver dans un de ces rôles, que cela soit celui qui frappe, celui qui subit ou celui qui laisse faire…
 
p 11 : « Pute… Il l’a encore dit… Il sait que ça me blesse… Plus que ses coups. »
 
p 26  : « Je m’en veux. Je ne sais plus comment faire. Le quitter? Pour quoi? Pour où? Et si je suis obligée de revenir? Ce sera pire que tout. »

 BD de la catégorie « prénom » pour le petit bac 2013

18 commentaires sur « Inès : Loïc Dauvillier et Jérôme d’Aviau »

  1. Ce qui m’a vraiment peinée c’est le côté inéluctable de la chose : ceux qui voudraient bien aider mais n’y arrivent pas, ceux qui ne veulent rien voir et la femme qui n’arrive pas à s’en sortir… comme s’il n’y avait pas d’issue..et en fait malheureusement bien souvent il n’y en a pas.. C’est dur…

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    1. Je me suis dit que ce n’était pas une histoire qui cherchait à expliquer ou à apporter de la compassion mais plus montrer des faits bruts, une situation malheureusement ordinaire.

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    1. Oui, je me souviens avoir lu ton avis mais je l’ai pris comme un incursion dans la vie de quelqu’un, c’était plus une mise en éclairage de cette situation, et après peut-être que les questions qu’on se pose nous feront ouvrir les yeux si à l’occasion on croise ce genre de situations.

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  2. C’est une BD qui existe parce que le mal existe, mais aussi parce qu’il faut en parler.
    Personnellement c’est l’une des BD qui m’a le plus marqué dans toute ma vie de lecteur (et en très bien). Et j’en ai lu des BD…

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    1. Enna : Je trouve que la bande dessinée sert ben des sujet coup de poing comme celui-là et même si il n’y a pas de solution, on a une vraie incursion dans un épisode secret, tabou de notre société et je pense qu’il est bon de le montrer pour prendre conscience de ce qui existe, de ce qu’on peut faire peut-être. Une BD forte.

      Mo : Finalement, je crois que ce que je reproche à cet album, c’est de me donner l’impression d’etre au travail. Le récit ne m’a rien appris du tout ! ^^ Je ne baigne pas la-dedans tous les jours mais bon, j’y suis tout de même confrontée à ces situations…

      Enna : Je pense que c’est ça, tu avais aussi eu cette impression avec « A la folie », non? je pense que pour les gens qui ne connaissent pas autant le sujet, ça permet de prendre conscience du caractère tellement « ordinaire » de la situation : nos voisin, nos amis, notre famille nos collègues peuvent être concernés et nous aussi par la même occasion.

      Mo : Oui, il faudrait que je parvienne à faire fi de certaines choses quand je lis… et notamment de mon boulot ^^ Mais je n’ai pas encore trouvé la bonne recette (cela finira forcément par venir ^^)

      Enna : Je comprends, moi même j’ai souvent du mal avec les livres qui parlent d’école 😉

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    1. Oui, c’est une BD qui m’a remuée…au point où ce weekend, je suis intervenue chez une jeune voisine qui se faisait « bousculer » par son mec et pour montrer qu’il y avait des gens pour lui prêter main forte, elle est venue me parler après…J’espère qu’elle arrivera à faire en sorte que ça cesse et qu’elle osera demander de l’aide… Sans avoir lu cette BD est-ce que j’aurai oser intervenir?

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