Résumé de l’éditeur Bruno Doucey : « 1943, asile de fous de Saint-Alban en Lozère. Deux psychiatres organisent la résistance à l’embrigadement des fous et à leur négation. L’un, Tosquelles, a fui l’Espagne franquiste ; l’autre, Bonnafé, communiste, est un ami des surréalistes. Ils cachent les résistants blessés de la région. Ils y accueillent une jeune fille juive résistante, Denise Glaser, en même temps que le poète Paul Éluard et sa compagne Nusch. Éluard y passe huit mois, avec cette double menace de l’enfermement des êtres et de l’enfermement du monde dans la barbarie, cette double résistance à la normalité et à la folie. Dans cet hôpital, où l’on favorise le surgissement de ce que l’on nommera plus tard l’art brut, le poète-résistant découvre, sous le regard fasciné de Denise, comment la parole des « fous » garantit la parole des poètes. Une plongée vertigineuse à laquelle nous convie Didier Daeninckx. »
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J’ai découvert « Caché dans la maison des fous » lors de la rencontre avec Didier Daeninckx où il nous avait parlé de la genèse de ce court roman et de l’importance pour lui de la poésie, de la psychiatrie et de l’art qu’il a voulu évoquer dans son texte.
Pas facile de raconter cette histoire car c’est un texte court mais très intense et très riche et c’est pour cela que je vous recopie le résumé car il est très complet et que ce n’est pas l’essentiel.
C’est un roman qui permet en filigrane de parler de personnes qui ont sauvé d’autres personnes en les cachant pour les protéger des persecutions dues à des croyances politiques ou religieuses en ces temps de guerre mais aussi montrer une vraie bienveillance envers les « fous », les patients de cet asile où les médecins et les soignants essaient de les traiter le mieux possible pour qu’ils ne meurent pas de faim comme dans tant d’autres establishments mais aussi leur apporter de l’art, de l’art brut.
Une jolie découverte que je vous recommande.
chez Antigone