On me parlait depuis longtemps de ce roman -en grand bien- et pourtant, j’avais un peu peur de le lire… Pour plusieurs raisons : la principale étant que j’avais peur que ce soit un « feel good » dégoulinant de bons sentiments sucrés qui ne me plairait pas, une autre étant qu’il faisait plus de 600 pages et la dernière, aussi paradoxal que cela puisse paraître, parce que beaucoup de gens que j’apprécie beaucoup l’avaient adoré et j’avais vraiment peur de les décevoir si je ne l’aimais pas (j’ai plus peur de faire de la peine à mes amis en n’aimant pas un de leurs livres chouchous que de vexer les auteurs dans mes billets, personnellement ;-)… Alors qu’est-ce qui m’a fait changer d’avis? Et bien, l’été dernier j’ai audiolu « Trois » de l’autrice et j’ai beaucoup aimé et il y a quelques semaines, je suis tombée sur une offre chez Leclerc, d’un poche offert pour l’achat de deux (je n’ai pas résisté!) et « Changer l’eau des fleurs » était dans la pile sur le présentoir ! Une lecture commune planifiée avec Nath Sci a scellé le tout et je ne regrette pas une seconde car j’ai beaucoup aimé (et je l’ai dévoré en quelques jours, en profitant de mon isolement dû au covid!)

Par contre je me retrouve bien embêtée pour vous en parler car vous vous doutez bien qu’en 660 pages, il s’en passe des choses mais que je ne peux pas vous parler de tout pour garder du suspens!

Alors je vais vous planter le décors : l’histoire est principalement celle de Violette Toussaint, qui dans les années 1980 est une jeune fille un peu paumée, qui tombe sous le charme de Philippe Toussaint avec qui elle se marie et devient d’abord garde-barrière sur une ligne de train. Son mari est plutôt un bon à rien coureur de jupons mais ils restent ensemble.

Je passe sur un grand nombre d’événements qui vont jalonner leur vie parce que l’histoire n’est pas racontée de façon linéaire alors je ne veux pas faire de gaffes en parlant de certains personnages ou certains éléments…

Nous retrouvons plus tard Violette alors qu’elle est devenue gardienne de cimetière. Ici, elle est une figure importante, sa maison est comme un refuge entre la vie et la mort pour les personnes endeuillées et elle recueille les confidences et apaise les esprits. Elle est aussi bien entourée par les employés municipaux du cimetière, les employés des pompes funèbres et le curé qui sont comme sa famille. Mais pourtant on sent bien que Violette n’est pas entièrement sereine dans sa propre vie…

De nombreux personnages et des tranches de vies vont s’intercaler dans l’histoire, des personnages secondaires sans importance apparente mais qui vont en mettre d’autres sur le chemin de Violette et ceux-là vont changer sa vie…

Je ne peux pas vous parler des drames, ni des dépressions, ni des « renaissances », ni des enquêtes, ni des destins brisés, ni des amours sincères … vous les découvrirez au fur et à mesure et j’admire la façon dont l’autrice a réussi à faire de ce roman une fresque foisonnante : à la fois saga familiale et roman d’amour, quasi polar et roman psychologique, roman sur la mort pourtant plein de douceur et d’espoir… Les personnages sont tous bien construits et intéressants, même les moins importants, il y a des belles figures maternelles et paternelles et beaucoup de transmission.

Bref, je n’ai pas vu les pages se tourner et je vous le recommande à mon tour!

Chez Brize : Livre de Poche (663 pages)
avec Nath Sci : allons voir son avis!

16 commentaires sur « Changer l’eau des fleurs : Valérie Perrin »

  1. Damned, mais tu me donnerais envie de le lire (alors que j’avais quelques a priori sur ce roman 😉 ) ! Et je comprends très bien ce que tu veux dire en parlant de ne pas décevoir ceux qui ont aimé un livre et veulent le partager avec toi.

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    1. Tu vois j’avais pas mal d’a priori alors peut-être que tu pourrais te laisser tenter pour le pavé de l’été prochain 😊 Quant aux amis, c’est bête parce que je comprends bien qu’on n’aime pas tous les mêmes livres mais j’ai l’impression de faire de la peine si je n’aime pas 😊

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      1. Uniquement si c’est la version poche !! Je n’ai pas pu mettre ma version dans le pavé de l’été parce qu’il ne fait « que » 557 pages… 😉

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