Voici un billet un peu compliqué à écrire car autant j’ai audiolu ce roman sans avoir l’envie d’abandonner je dois pourtant avouer que tout en me disant « ça se laisse lire » je voyais plein de chose qui me dérangeaient… Pas assez pour arrêter mais assez pour me dire que j’avais nettement préféré « Les lendemains » (coup de coeur) que j’avais trouvé abouti et sensible et même « Tout le bleu du ciel » qui malgré quelques défauts du genre « feel good » avait des points originaux qui avaient réussis à me toucher.

Ici, pour être franche, j’ai lu ce livre comme on regarde une série ou un film un peu « bluette », un peu facile, pas très creusé et même avec des incohérences ou des raccourcis qui m’ont parfois un peu hérissée mais pour autant, on regarde jusqu’au bout parce qu’il y a des bons sentiments et ça passe le temps …

(Attention, je spoile un peu pour expliquer ce qui m’a dérangé)

Ambre est une jeune fille de 20 ans de Lyon qui vivait une histoire avec un homme marié depuis un an. Après une tentative de suicide, elle retourne chez ses parents avec qui elle n’a rien en commun et son amant l’emmène à la montagne dans l’hôtel restaurant d’un ami pour qu’elle se mette au vert et qu’elle travaille comme serveuse pour se remettre… (Point négatif n°1 pour moi : la jeune dépressive qui va loin de toutes ses connaissances pour se remettre d’un suicide alors qu’elle n’a jamais travaillé avant…).

Là, elle va rencontrer Tim, le jeune cuisinier, homosexuel amoureux d’un champion de ski, Rosalie, une autre serveuse, célibataire, jeune maman du bébé Sophie, Andréa, un serveur, dragueur un peu lourd mais séduisant et quelques autres qu’on ne verra pas beaucoup. A peine arrivée, malgré une certaine carapace, Ambre va lier avec eux des relations très intenses très rapidement (autre incohérence qui m’a dérangée : cette rapidité qui ne collait pas avec la personnalité de Ambre).

Il y a des ruptures amoureuses, des grandes amitiés et des histoires d’amour. Il y a des secrets, des retrouvailles, des déclarations, des disputes et des changements d’orientation sexuelle (et ça franchement, ça a été le summum de l’incohérence : pourquoi ne pas se contenter d’une belle amitié et pourquoi la reconstruction émotionnelle doit-elle obligatoirement passer par l’amour? Et pourquoi quand on a choisi d’écrire un personnage homosexuel, le faire changer d’orientation ?)

Bref, avec du recul, je pense que je suis plus négative que positive même si je ne déconseille pas cette lecture pour les gens qui sont adeptes du genre « feel good » (auquel je suis personnellement plutôt réfractaire) mais j’aurais sans doute plus adhéré si les choses avaient été menées sur une plus longue période, plus réaliste. Par exemple, le passage que j’ai préféré est tout à la fin et c’est un échange entre un vieil homme et Ambre, en peu de mots il y a un vrai échange que j’ai trouvé plus intéressant.

Par contre, j’ai trouvé la version audio agréable (sans doute que j’aurais abandonné la version papier, mais la lectrice m’a fait tenir!) En voyant le livre de poche en librairie, j’ai pu constater qu’il faisait presque 700 pages… Et je me suis dit que vraiment je n’aurais pas tenu 😉

6 commentaires sur « Je revenais des autres : Mélissa Da Costa (Lu par Aaricia Dubois) »

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