La décision : Karine Tuil (lu par Florence Loiret Caille)

Alma Revel est juge antiterroriste et nous la suivons en 2016, à une époque où le terrorisme islamiste est à son comble et à une époque où sa vie privée traverse un bouleversement relationnel. Elle a un poste ultra sensible, doit écouter des témoignages glaçants et interroger de potentiels terroristes tout en écoutant les arguments de leurs avocats pour ensuite prendre une décision la plus juste possible pour le bien de la société… C’est l’aspect professionnel de ce roman que j’ai trouvé poignant et passionnant car très concret et réaliste.

Et sur le plan personnel, Alma est mariée depuis 20 ans à un écrivain qui depuis son prix Goncourt dans sa jeunesse n’a plus vraiment de succès et qui ces dernières années s’est rapproché et a adopté à nouveau le judaïsme qu’il avait rejeté autrefois. Mais depuis peu, elle a commencé une liaison avec l’avocat qui défend le mis en examen pour lequel elle doit prendre une décision de libération…

Les deux mondes d’Alma se télescopent et cela va avoir des conséquences qui remettront son intégrité et sa confiance en son jugement en cause.

J’ai beaucoup aimé ce roman qui ne choisit pas la facilité et qui fait réfléchir aux prises de décisions qui peuvent changer des vies. J’ai aimé entrer dans le monde de la justice que je connais mal et que j’ai trouvé bien documenté et réaliste. Et puis j’ai aimé les questionnements plus personnels d’une femme d’un peu moins de 50 ans qui entre dans une autre phase de sa vie et la part de la psychologie est aussi intéressante.

J’ai beaucoup aimé la version audio que j’ai trouvée très bien lue.

De Karine Tuil, j’avais beaucoup aimé « Les choses humaines » et moins « L’invention de nos vies« .

Chez Sylire