Le vallon : Agatha Christie

Ce roman d’Agatha Christie a tous les critères qu’on aime chez l’auteur. Nous sommes dans un milieu très aisé typiquement British. Un groupe de personnes se retrouvent pour un weekend dans une grande propriété.

La plupart des personnages sont de la même famille –Lucy et Henry Angkatell, plus âgés, accueillent  tout le monde au « Vallon », leur propriété. Sont invités Edward Angkatell, propriétaire de la demeure d’enfance de la famille, Midge Angkatell, la plus jeune cousine, qui n’ayant pas de fortune personnelle est obligée de travailler, Henrietta Savernake, la cousine artiste, indépendante et moderne.

Lucy a aussi invité John Christow, un médecin assez supérieur qui est aussi l’amant d’Henrietta et sa femme Gerda qui lui est entièrement soumise. Le hasard veut que les deux maisons voisines du Vallon soit celles de Veronica Cray, une actrice qui revient juste des Etats Unis et qui est aussi le premier amour de John Christow, et Hercule Poirot qui est d’ailleurs invité à déjeuner pendant le weekend.

Ce jour-là, alors qu’Hercule Poirot arrive au Vallon, tout le monde découvre John Christow mort à côté de la piscine et Gerda avec une arme à feu à la main…

Ce roman est un peu différent des autres romans d’Agatha Christie car le crime et l’enquête sont plus des prétextes pour décortiquer les différents personnages et cela se révèle être plus un roman psychologique de personnages que seulement une enquête. Il y a aussi une réflexion sur les relations humaines et sociales. Hercule Poirot n’est d’ailleurs pas très présent dans cette enquête. Les personnages prennent vraiment le dessus.

J’ai beaucoup aimé cette histoire.

43e Agatha Christie de ma collection 

« Funny girl » de Nick Hornby

 

Cette histoire est celle de Barbara Parker, une jeune beauté de Blackpool qui bien qu’elle ait été élue « Miss Blackpool  1964 » préfère céder sa couronne et partir à Londres immédiatement car son objectif n’est pas de rester dans sa petite ville à inaugurer des magasins mais de devenir une actrice comique à la télévision. Son idole est l’actrice américaine Lucie Ball.

Une fois à Londres, sa vie est plutôt décevante : vendeuse dans un magasin de cosmétiques, en colocation avec une collègue, elle a beau être devenue devenue Sophie Straw  pour sa vie d’artiste, sa nouvelle vie n’est pas telle qu’elle l’imaginait. Puis un jour son agent lui permet d’aller à une audition pour la création d’une série télévisée sur le couple. Elle est ravie de rencontrer les deux auteurs dont elle suivait le travail à la radio quand elle vivait à Blackpool.

Le script est nettement amélioré grâce à ses remarques et sa répartie et quand la série « Barbara (and Jim) » devient un succès, Sophie et l’équipe (Clive, l’acteur principal, un peu prétentieux, Bill et Tony les auteurs, homosexuels tous les deux mais vivants leur sexualité bien différemment et Dennis, le producteur réalisateur un peu timide) deviennent une sorte de famille.

Ce roman c’est donc une histoire de personnages mais aussi une peinture très réaliste des années 60 à Londres. Le milieu de la télé est très bien rendu également. Il faut savoir que très tôt, la télévision anglaise a utilisé la comédie pour faire passer des messages concernant tous les changements dans la société et souvent en passant par l’humour ou le réalisme social. Ce roman est aussi un hommage à de nombreux acteurs, auteurs et séries. Moi qui regarde beaucoup la télé anglaise, je peux vous dire que les anglais sont très attachés à cette histoire télévisuelle et il y a souvent des émissions hommages pour des figures ultra connues de la comédie, beaucoup ayant commencés leur carrière à cette époque.

Nick Hornby est un auteur que j’ai beaucoup aimé mais que je n’avais pas lu depuis longtemps et j’étais contente de le retrouver. J’ai passé un très bon moment de lecture auprès de Sophie –cette jeune femme qui sait ce qu’elle veut mais qui est aussi innocente dans sa découverte de Londres et de la vie –sexualité, amour, codes sociaux… Un pur produit des années 60.

 objectif 2016 : -19

gros mot (« Funny » dans le sens « bizarre »)

 Le mois anglais chez  Cryssilda et  Lou