« Ma part de Gaulois » de Magyd Cherfi (lu par l’auteur)

 

J’ai abandonné cette lecture audio car je n’ai pas du tout adhéré à la manière de lire de Magyd Cherfi : son accent de Toulouse un peu gouailleur, un peu trop « enthousiaste », comme s’il faisait une lecture en extérieur plutôt qu’une lecture de livre audio m’a dérangée. De plus, comme le style du livre est très « parlé », cela m’a gêné à l’oral car comme il n’y avait qu’un seul lecteur les dialogues m’ont paru assez artificiels.

Par contre, d’après ce que j’ai lu de l’histoire (plus d’un tiers je pense) j’imagine que j’aurais pu apprécier cette lecture en version papier.

Au travers de son histoire personnelle, l’auteur raconte tout un pan de l’histoire contemporaine de la France. Il raconte sa vie d’adolescent d’origine algérienne dans un quartier populaire de Toulouse. C’est le premier à passer le bac, c’est « l’intello » qui aime la poésie et qui fait du théâtre et du soutien scolaire dans le quartier.

C’est aussi le portrait des autres habitants du quartier : les « racailles », les filles qui n’ont pas les mêmes droits les mêmes choix, les mères qui mettent de l’espoir dans leurs enfants. Il y a des règles implicites et la lecture est considérée comme terriblement subversif !

Et au-delà du quartier, c’est aussi un portrait de la France de cette époque au moment des élections présidentielles de 1981 et les bouleversements que les gens imaginent et craignent mais aussi la montée d’une identité « beure ».

Je ne suis pas allée plus loin mais je ne vous déconseille pas du tout cette lecture, mais plutôt en version papier ou en audio après avoir écouté un extrait pour voir si le lecteur vous convient !

Voici un article qui vous apportera un éclairage plus détaillé sur cette lecture : 

Le leader de Zebda, Magyd Cherfi, se raconte : si franc, si français

Leader de Zebda, groupe rock-punk-reggae des années 90 à l’accent toulousain, Magyd Cherfi vient de publier « Ma part de Gaulois »*. Ce récit revient sur l’année de son bac, décroché dans un quartier où l’éducation n’a pas droit de cité. Enfant d’immigrés algériens, il nous livre depuis la Ville rose sa vision sombre et mordante d’un échec, celui de l’intégration.

https://www.marianne.net

 

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Les avis de SandrineMeuraïe  (les autres jurés du prix Audiolib)

« Le voyage de Phoenix » de Jung

Il n’est pas simple de parler de ce roman graphique car il raconte deux histoires qui se croisent sans réellement avoir de lien. Jennifer est une Américaine qui travaille dans un orphelinat en Corée du Sud. Au fil du récit on va apprendre des choses sur sa vie, car son père, soldat pendant la guerre de Corée n’est jamais revenu et Jennifer a beaucoup souffert dans sa jeunesse de cette absence et de tout le flou qui existait autour de son père. Elle va en apprendre plus sur lui plus tard dans sa vie, un destin qui sera indirectement lié à celui de son mari qui a fui la Corée du Nord.

Dans le cadre de son travail à l’orphelinat elle rentre en contact avec Aron et Helen, un couple d’Américains qui adoptent Kim un petit garçon auquel Jennifer était très attachée. On découvre la vie de Kim, très aimé par toute sa famille, notamment par sa demi-sœur, la fille d’Aron.

Mais quand un drame arrive, Aron ne le supporte pas et sombre dans la dépression et l’alcool. Il semble avoir perdu sa place de père et c’est alors sa fille qui doit lutter pour retrouver un père.

Cet album aborde des questions de filiation, d’adoption, de place des uns et des autres dans une famille. Il y est aussi question de culpabilité et de recherche de son identité. Mais aussi de secrets et de résilience.

Un bel album aux traits fins et aux dessins délicats.

 

 

catégorie « Sport /Loisir »