Un funambule sur le sable : Gilles Marchand

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre au début de cette lecture mais j’ai vite compris qu’on était dans une sorte de conte ancré dans la réalité. Un enfant est né avec un violon dans la tête -littéralement, un instrument de musique- et personne ne comprend comment cela est possible. Les médecins n’ont pas d’explications.

Tout d’abord surprotégé par sa famille, il finit par aller à l’école mais son violon dans la tête -son handicap invisible mais sonore puisque son violon peut se mettre à jouer à n’importe quel moment- ne lui facilite pas la vie. Il peut aussi parler avec les oiseaux mais ce « don » est lui aussi plutôt un handicap car il passe pour un fou.

Au cours de sa scolarité, il devient ami avec Max qui lui aussi est handicapé mais pour sa part un handicap qui se voit. Il est fou de musique et leur amitié est une sorte de solidarité contre le reste du monde.

On suit Stradi -son surnom devenu son nom- au lycée, amoureux fou de Lélie puis malheureux quand son handicap les sépare. Il fuit le monde, vers l’océan qui le protège puis il retrouve le bonheur même s’il doit se remettre en question profondément.

C’est une vie de différence, une vie de musique qui isole. Une vie d’amitié, d’amour et de recherche d’acceptation de soi.

J’ai apprécié cette lecture mais j’ai fini par me lasser un peu. Je me suis dit que le roman aurait gagné à être un peu resserré, plus concis. J’ai parfois pensé à un roman pour jeunes adultes-grands adolescents. Je l’ai trouvé bien écrit, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Vian dans l’histoire et dans la poésie des images évoquées, il y a de beaux sentiments, une fausse légèreté. Mais malgré tout il m’a manqué un petit quelque chose pour que le roman me marque vraiment.

 

Merci à  et 

 avec Mumu dans le bocage et Manika (Allons voir leurs avis)

A Girl From Earth est d’un avis plutôt  proche du mien (cliquez sur son nom)