Qui veut la peau de Barack et Angela? : Guillaume Nail (Billet avec Bastien)

J’ai acheté ce roman à l’occasion de la rencontre avec Guillaume Nail dont je vous parle aussi aujourd’hui.

Léa a 10 ans et elle n’est pas du tout contente d’aller en vacances dans le Cotentin avec ses parents. Persuadée qu’elle va s’ennuyer à mourir, elle rejette toutes les propositions de ses parents et passe son temps à bouder et à râler. Un soir, elle va se cacher dans le hangar de la ferme voisine et assiste à une scène qui l’effraie : était-ce un kidnapping ou un meurtre? En tout cas, quelqu’un ou quelque chose a été assommé par trois individus inquiétants…

Le lendemain, elle accepte d’accompagner ses parents à la ferme d’à côté pour faire des cueillettes de légumes et elle essaie de mener son enquête mais elle tombe sur Paul, le fils de la ferme qui a son âge. Elle s’aperçoit que l’homme vu la veille dans le hangar est en fait le fermier et elle sent qu’on cherche à lui cacher quelque chose dans cette ferme.

Quand, dans le journal, elle voit un article sur la disparition d’un mouton noir dans une exploitation voisine, elle se dit qu’elle a peut-être trouvé une clé du mystère.

Elle va donc poursuivre son enquête et sans en dévoiler plus, je peux juste vous dire que les vacances de Léa ont finalement été le contraire d’ennuyeuses!

J’ai bien aimé cette histoire pleine d’humour et d’action. Léa est une petite pré-ado qui a du caractère -que ce soit pour faire enrager ses parents ou pour découvrir la vérité!

Pour la petite histoire, Guillaume Nail nous a dit qu’il avait été inspiré par un fait divers dans un journal de la Manche et quand j’ai lu le roman, je me suis tout de suite souvenue de cette information que j’avais lue moi aussi! Je l’ai d’ailleurs retrouvée ici.

Bastien a choisi de garder ce roman pour lui alors c’est celui-ci que l’auteur lui a dédicacé :

Voici maintenant l’avis de Bastien (8 ans) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« Ça parle d’une petite fille qui part en vacances dans le Cotentin et elle a peur de s’ennuyer et finalement, elle va dans un hangar où elle voit des gens assommer quelque chose -un corps vivant- sous un drap et après, elle va mener une petite enquête et elle va voir que c’est un mouton et elle va découvrir les coupables. Mais je laisse du suspens pour ceux qui vont le lire.

J’ai tout aimé dans l’histoire mais en particulier que ce soit une enquête parce que j’aime ce genre de truc avec des détectives. J’ai bien aimé les illustrations dans le journal -la tête de la fermière était très drôle!

Guillaume Nail m’a écrit en dédicace qu’il fallait que j’essaie de trouver la réponse avant Léa mais je n’ai pas réussi! »

Bastien et moi avons aussi lu le deuxième roman de Guillaume Nail : « Bande de zazous »

 catégorie « personne célèbre »

Bande de zazous : Guillaume Nail (Billet avec Bastien)

J’ai acheté ce roman à l’occasion de la rencontre avec Guillaume Nail dont je vous parle aussi aujourd’hui. Bastien a choisi qu’on offrirait ce roman à sa cousine mais nous l’avons quand même lu tous les deux avant de l’offrir 😉

Philippe a 10 ans et sa mère l’emmène à Paris pour la journée le 24 décembre. Il est excité par le fait de prendre le TGV et de voir la capitale pour la première fois mais il est également inquiet car il va voir un spécialiste qui va déterminer s’il peut être opérer pour l’empêcher de boiter. Philippe est inquiet car il croit que ses parents et surtout sa mère auraient préféré avoir un enfant en « bon état de marche » pas un enfant « cassé » et il s’est persuadé qu’ils voudront se débarrasser de lui après ce rendez-vous et même que sa mère va l’abandonner  à Paris.

Plutôt que de subir cela, il fugue alors qu’il est dans les grands magasins et se retrouve seul à Paris. Le hasard lui fait rencontrer une bande de jeunes adultes un peu fantasques de tous horizons qui font la fête dans un bar. Ils le prennent sous leur aile et il leur raconte quelques mensonges pour ne pas leur dévoiler qu’il est seul dans la capitale.

De fil en aiguille, de hasards en rencontres, les uns et les autres se dévoilent et montrent les failles derrière la joie et la « bande de zazous » et Philippe se lient d’une belle amitié -certes fugace, le temps de quelques heures,  mais intense dans leurs rapports. Ils s’apportent mutuellement, malgré -ou grâce- à leurs différences et personne ne juge personne.

Un style moderne, facile à lire sans être cucul, ce roman jeunesse saura parler aux plus jeunes (Bastien à 8 ans a beaucoup aimé, vous pouvez lire son avis à la suite) comme aux adultes. Il y a un côté intemporel qui fait que chacun peut s’imaginer à la place de Philippe. Ça a été une bonne découverte pour moi en tant qu’adulte. Ce roman soulève la question des relations entre personnes d’horizons différents et le fait qu’on peut s’entendre et se soutenir même si on se croit différent mais aussi le fait que des paroles peuvent avoir un poids très lourd si elles sont mal interprétées, particulièrement entre parents et enfants.

J’ai beaucoup aimé et je vous le recommande entre 8 ans (pour des bons lecteurs curieux de romans ancrés dans la réalité) et jusqu’au collège mais aussi pour les adultes!

Voici maintenant l’avis de Bastien (8 ans) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire d’un enfant qui croit que ses parents ne l’aiment pas alors il part lui-même et dans un bar il rencontre une bande de zazous qui vont l’adopter pour quelques jours. Les zazous c’est une bande d’amis très sympas, des adultes.

J’ai adoré car j’ai trouvé que l’histoire est bien choisie : un enfant qui fuit sa famille mais qui la fuit pas vraiment parce qu’en fait, il croit que ses parents veulent qu’il parte alors il part de lui-même.

Avec les zazous, ça se passe bien parce qu’ils sont très sympathiques. Ils sont vite devenus amis même si au début Philippe se méfiait un peu. Il y a un des adultes qui s’appelle Philippe aussi.

J’ai aimé tout le livre, j’ai juste trouvé bizarre qu’on donne du champagne à un enfant. Ils vivent quelques petites aventures mais c’est pas vraiment des aventures. »

Bastien et moi avons aussi lu le premier roman de Guillaume Nail : « Qui veut la peau de Barack et Angela? »

Rencontre avec Guillaume Nail (auteur jeunesse)

Le samedi 14 octobre, ma librairie préférée organisait une rencontre avec Guillaume Nail, un auteur jeunesse. Ce n’est pas leur habitude de recevoir des auteurs jeunesse alors nous n’étions pas nombreux mais j’ai beaucoup aimé cette rencontre, informelle et inhabituelle puisque nous étions dans une barque dans la rue et que cela a permis quelques échanges aussi avec des gens qui passaient par là! J’étais avec Bastien, mon petit dévoreur de livres!

Guillaume Nail se définit lui-même comme un robot multi-fonction (expression qui a beaucoup plu à Bastien qui l’a même reprise pour raconter la rencontre à son père le soir!) : après avoir été traducteur, puis acteur, puis scénariste il a eu envie d’écrire un roman jeunesse et il a adoré cela! Il dit se sentir vraiment bien dans l’écriture jeunesse. Il aime se reconnecter à l’univers de l’enfance, quand lui était enfant. Il trouve que dans l’écriture jeunesse, il y a du répondant et il se sent au bon endroit, là où il se sent bien.

Dans « Bande de zazous », il raconte l’histoire de Philippe, un garçon de 10 ans qui a un handicap (il boite) mais cela pose surtout problème à ses parents et il interprète ce que ses parents pensent et imagine que ses parents ne veulent plus de lui. A Paris, lors d’une visite, il se croit abandonné et décide de fuguer et c’est là qu’il va rencontrer une « bande de zazous ».

Pour Fanny, ma libraire, ce roman recèle de la magie dans les relations entre les personnages et n’importe qui peut reconnaître sa propre enfance. On peut tous s’y retrouver. Guillaume Nail explique qu’il pense qu’on a tous à un moment de sa vie vécu des moments où on ne s’est pas senti à la hauteur des attentes de quelqu’un de proche, où on a eu des doutes et c’est ce qu’il a voulu montrer. Il y a des liens forts entre Philippe qui a 10 ans et cette bande de personnages hétéroclites qui ne veulent pas le laisser seul un 24 décembre.

L’auteur avait une image très nette de son premier voyage en TGV, enfant, avec cette impression qu’aller à Paris serait plein d’aventures et  il voulait transmettre que Paris c’était certes l’inconnu pour Philippe mais que ces gens, qui sont d’un autre monde, et lui, peuvent malgré tout se trouver et avoir des relations fortes : ils ne sont pas si éloignés que cela. Ces « zazous » ce sont des gens différents qui ont envie de passer du bon temps ensemble.

Dans son premier roman, « Qui veut la peau de Barak et Angela? », le personnage principal est une petite fille qui va passer des vacances dans le Cotentin et qui croit que cela va être horrible mais elle va vivre plein d’aventures. Cette petite fille, c’est un peu l’enfant qu’il aurait aimé être, pleine d’assurance et allant vers les aventures alors que lui était plutôt du genre à tout de suite prévenir ses parents!

Bastien a posé une question à Guillaume Nail : il voulait savoir s’il allait écrire d’autres romans. L’auteur nous a donc annoncé qu’il était en train d’écrire mais que cela prenait du temps. Il prenait des notes et pour l’instant, il savait qu’il allait se situer à Chinon et qu’il y aurait une enquête. Il a aussi dit qu’il connaissait ses personnages. Il a avoué qu’il commençait à parler de ce futur roman pour s’obliger à avancer dessus! Ensuite, il a prévu d’écrire une série plus pour des adolescents. Il a expliqué que plus il écrivait, plus il avait d’idées et moins il avait de temps pour écrire!

Il a aussi expliqué à Bastien qu’entre le moment où on écrit une histoire et le moment où elle devient un livre en librairie il se passe beaucoup de temps. Pour « Bande de zazous » par exemple, il y a eu 4 versions avant d’être publié. Il y a eu un vrai échange entre lui et son éditeur pour arriver à un résultat qui leur plaise à tous les deux. Ensuite, il y a eu le choix de l’illustratrice (Camille Jourdy) puis l’impression. Il nous a raconté que l’éditeur faisait attention au registre de langue adapté aux jeunes lecteurs mais qu’il avait insisté pour garder quelques expressions typiques de la région de Philippe (et la sienne à l’origine) même si l’éditeur pensait que tout le monde ne les comprendrait pas.

Après cet échange, il a dédicacé les livres. J’avais acheté les deux, un pour Bastien et un pour sa cousine et avant de les faire dédicacer j’ai demandé à Bastien de choisir celui qu’il voudrait garder (en sachant qu’il lirait les deux!) et Guillaume Nail nous a raconté qu’étant vraiment mauvais en dessin, c’était une amie à lui qui lui avait fait des tampons encreurs à la main : un mouton et une tour Eiffel! (Bastien n’a eu le droit de lire sa dédicace que le jour de son anniversaire quand il a déballé son cadeau!)

Ce fut une belle rencontre et nous n’avons pas tardé à lire les livres (nous avons commencé « Bande de zazous » à deux samedi soir et Bastien l’a fini tout seul le dimanche matin dans son lit!)

Je remercie encore Guillaume Nail pour sa gentillesse et Fanny de la Librairie Le Détour qui est une librairie formidable!

Bastien et moi avons lu « Bande de zazous » et « Qui veut la peau de Barack et Angela?«