Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage : Maya Angelou

 

« Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage » est le premier opus des mémoires de Maya Angelou. J’avais déjà lu « Tant que je serai noire » l’année dernière et j’avais beaucoup aimé. J’avais trouvé le « personnage » de Maya Angelou très intéressant.
Ce premier tome raconte son enfance de petite fille noire dans le sud des États-Unis avant les droits civiques, à l’époque de la ségrégation. Elle vit avec son frère auprès de sa grand-mère, une forte femme qui dirige le seul magasin général noir. Dans cette communauté la religion, le respect d’autrui et la peur des blancs (ou la séparation) comptent énormément.
Elle va aussi en Californie avec son frère Bailey pour rejoindre sa mère et là, ils connaissent une autre vie, un autre monde avec plus de mélanges entre les noirs et les blancs et une certaine modernité.
Dans ses souvenirs, la petite Marguerite (Maya) évoque des moments de vie ordinaires de petite fille et aussi des drames. Elle parle de ses incompréhensions face aux différences entre les blancs et les noirs, son sentiment d’injustice et le passage de l’enfance à l’adolescence.
Quand elle nous raconte son enfance, Maya Angelou pourrait être un personnage de roman (je me suis sentie replongée dans les romans d’Alice Walker et Toni Morrison) et en même temps elle raconte la vie des enfants noirs de sa génération.
Au travers de sa propre expérience, elle raconte les événements et la façon de vivre de son époque dans cette partie des États-Unis pour toute une tranche de la société. Son témoignage personnel est aussi un témoignage universel.
Juste une remarque sur l’édition du Livre de Poche, la 4ème de couverture mentionne « ses débuts d’écrivain et de militante » alors que ce tome ne concerne que son enfance et son adolescence…