Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage : Maya Angelou

 

« Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage » est le premier opus des mémoires de Maya Angelou. J’avais déjà lu « Tant que je serai noire » l’année dernière et j’avais beaucoup aimé. J’avais trouvé le « personnage » de Maya Angelou très intéressant.
Ce premier tome raconte son enfance de petite fille noire dans le sud des États-Unis avant les droits civiques, à l’époque de la ségrégation. Elle vit avec son frère auprès de sa grand-mère, une forte femme qui dirige le seul magasin général noir. Dans cette communauté la religion, le respect d’autrui et la peur des blancs (ou la séparation) comptent énormément.
Elle va aussi en Californie avec son frère Bailey pour rejoindre sa mère et là, ils connaissent une autre vie, un autre monde avec plus de mélanges entre les noirs et les blancs et une certaine modernité.
Dans ses souvenirs, la petite Marguerite (Maya) évoque des moments de vie ordinaires de petite fille et aussi des drames. Elle parle de ses incompréhensions face aux différences entre les blancs et les noirs, son sentiment d’injustice et le passage de l’enfance à l’adolescence.
Quand elle nous raconte son enfance, Maya Angelou pourrait être un personnage de roman (je me suis sentie replongée dans les romans d’Alice Walker et Toni Morrison) et en même temps elle raconte la vie des enfants noirs de sa génération.
Au travers de sa propre expérience, elle raconte les événements et la façon de vivre de son époque dans cette partie des États-Unis pour toute une tranche de la société. Son témoignage personnel est aussi un témoignage universel.
Juste une remarque sur l’édition du Livre de Poche, la 4ème de couverture mentionne « ses débuts d’écrivain et de militante » alors que ce tome ne concerne que son enfance et son adolescence…

13 commentaires sur « Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage : Maya Angelou »

  1. Comme je le disais il y a peu à Jackie Brown qui mentionnait Maya Angelou à l’occasion de mon billet sur Toni Morrison, c’est quand même un comble que nous « découvrions » cet auteur seulement maintenant alors que cela fait près de 40 ans qu’elle a publié son premier livre ! Pour cela, on ne peut que remercier « Les Allusifs ».

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  2. @Flo : Je te le recommande, c’est un retour sur son enfance, et on voit dans quel environement elle vivait et ce qui l’a construite. C’est très interssant.
    @In cold blog : Je suis tout à fait d’accord avec toi…J’ai particulièrement honte car j’ai beaucoup travaillé sur la littérature des femmes afro-américaines dans mes études universitaires et je suis passée à côté de Maya Angelou à l’époque…
    Grace au prix de Elle et l’édition Les allusifs, (qui a fait un très beau « objet livre » je trouve) et le livre de poche qui prend le relais, elle sera peut-être mieux connue en France. J’ai maintenant très envie de lire une fiction d’elle.

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    1. N’est-ce pas? Je trouve cela très bien écrit, j’avais eu la même impression avec « Tant que je serai noire ». Moi qui n’aime pas trop les biographie, je me suis laissée porter par Maya Angelou!

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    1. quand on pense qu’en tout il doit y avoir 6 ou 7 tomes de ses mémoires et qu’en France je crois qu’il n’y en a que 2 en traduction (mais je me trompe peut-être) c’est dommage de ne pas être plus précis dans la 4ème de couverture. Mais au moins le Livre de POche a eu le mérite de le publier

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    1. J’ai vu chez toi que tu avais été déçue, mais je peux très bien comprendre…D’habitude je n’accroche pas du tout aux biographies…et en plus si tu attendais qu’elle se mette à parler de sa vie d’adulte tu as dû trouver le temps long Je te recommande plutôt « Tant que je serais noire »!

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  3. Maya Angelou n’a pas écrit de fiction, uniquement des « romans » autobiographiques. Elle est également poète.
    J’ai beaucoup aimé ta dernière phrase : Son témoignage personnel est aussi un témoignage universel.

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    1. Bienvenue ici!
      Ah, je ne savais pas qu’elle n’avais pas écrit de fiction, je savais pour la poesie : je l’ai d’ailleurs entendue, je ne sais plus où, dire un poème à elle : c’était poignant!

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