« Magnus » de Sylvie Germain

Voici un roman dont il n’est pas facile de parler sans trop en dire. C’est un roman tout en mouvement dans une quête d’identité permanente.

On commence avec un petit garçon – Franz-Georg – accompagné de son ours en peluche Magnus, qui vit dans une famille où le père est médecin nazi, responsable de camps de la mort. L’enfant a perdu la mémoire de ses premières années lors d’une maladie et il grandit dans l’innocence de ce qui l’entoure et l’admiration pour son père jusqu’à la déchéance de celui-ci et la fin de la guerre.

Il change alors de nom et part vivre à Londres chez un oncle qu’il ne connaissait pas.

Plus tard, lors d’un voyage au Mexique, il est frappé par une sorte de vision qui lui apprend des choses essentielles sur son passé réel. Il découvre qu’il n’a jamais été celui qu’il croyait et devient alors « Magnus ».

Des rencontres, des amours, des amitiés, des visons, des voix venues de l’intérieur ou du passé l’aident à se construire ou plutôt à se chercher.

C’est vraiment un roman riche et passionnant (à part, je dois l’avouer les 30 dernière pages qui m’ont un peu ennuyée).

Le style est agréable avec une sorte de poésie simple. La construction est originale avec des chapitres entrecoupés de citations littéraires ou de poèmes, de « notules » qui apportent des information « pratiques sur des personnages » ou des « Résonances » qui font échos à des passages précédents du texte.

Après « Le Rapport de Brodeck » de Philippe Claudel (2007) et « Le Club des incorrigibles optimistes » de Michel Guenassia (2009), voici donc encore un Prix Goncourt des Lycéens (attribué en 2005) qui m’a beaucoup plus. J’admire les jeunes qui ont attribué le prix à ce roman fort et original.

  -15 / 59 +6= 65 (3 prêts de copine + 2 emprunts à la médiathèque + 1 offert à L’Homme choisi sur ma LAL ) (PAL = 50)