Le meilleur des mondes : Aldous Huxley (Lu par Thibault de Montalembert)

Je dois avouer que j’avais déjà lu ce roman, en première ou en deuxième année de fac d’anglais –en anglais forcément- et que je n’en gardais aucun souvenir… ou plutôt, si, je me revoyais dans un amphi de la fac et je me souviens que cette histoire m’était passée au-dessus de la tête (trop jeune et bête à l’époque sans doute !) J’appréhendais un peu cette relecture audio que je m’imaginais obscure et complexe même si je ne savais plus du tout de quoi cela parlait et j’avais quand même de gros aprioris sur le côté science fiction qui n’est pas du tout mon univers… Mais je ressors de cette écoute très agréablement surprise car j’ai beaucoup aimé !

Par contre, je vais avoir du mal à en parler (ce qui m’arrive souvent avec les livres audio, c’est vrai !) car c’est un roman très riche. Nous sommes en 632 après Ford (depuis l’invention des voitures) et c’est une société « moderne » tournée vers la science qui ne laisse rien au hasard : les enfants ne naissent plus par des parents mais sont créés par insémination, les catégories sociales sont déterminées dès la gestation, les relations monogames sont totalement dépassées et même mal vues (il est considéré moralement plus acceptable d’avoir plusieurs partenaires sexuels et louche de se contenter d’une personne) et l’idée même d’avoir ou de parler de parents biologiques est considérée comme indécente. Les habitants sont conditionnés depuis la naissance par l’hypnose et ainsi ils ne remettent pas en question leur société. S’ils traversent des périodes de doutes, ils prennent une drogue (le soma) qui maintient leur niveau de bonheur sans effets secondaires.

Au début du roman, nous rencontrons Bernard Marx et Lénina Crowne. Lui a beau être un « Alpha » mais il a souvent une attitude à la limite de l’antisocial qui se questionne beaucoup sur cette société. Elle par contre et le parfait produit de cette société, futile et qui ne se pose aucune question existentielle.

Un jour, ils se retrouvent dans une réserve de « sauvages ». Ces derniers sont un mélange des Indiens d’Amérique et de notre société qui vivent de façon « primitive ». Ils ramènent John, un jeune sauvage qui a appris à lire avec des textes de Shakespeare et qui ne comprend pas du tout cette société qui est si opposée à sa vision du monde.

Il y aurait tant de chose à dire sur ce roman, mais je m’arrêterai là. J’ai compris que ce texte est souvent étudié en 3ème au collège mais j’avoue que j’ai trouvé que le texte et les notions évoquées me paraissent complexes mais qu’accompagnés par leurs professeurs de français cela doit être très enrichissants pour eux de se questionner sur différents types de sociétés.

Le roman traite de notions passionnantes sur les relations humaines, les règles, la toute puissance d’un gouvernement qui choisi le bonheur des gens sans leur donner de libre arbitre.

Il faut aussi garder à l’esprit que ce roman a été écrit en 1931 (publié en 1932) et qu’en 1958, Aldous Huxley a écrit un texte qui revient sur le monde qu’il avait imaginé en expliquant que selon lui le monde réel tendait à s’en approcher de plus en plus…

C’est un texte très fort et très bien lu par Thibault de Montalembert.

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 Lu pour le Le Prix Audiolib 2016 

Les copines du prix l’ont lu : Sandrine, LeiloonaSaxaoul,  Meuraïe, Estellecalim

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