« S.O.S argent de poche! » et « Un caïd au collège » de Gép et Edith Chambon

J’avais déjà lu et aimé « La vie sans portable » et « 273 amis » des mêmes auteurs  de la maison d’édition Mouk et j’en avais fait don au CDI du collège car les élèves avaient bien aimé aussi. Ma collègue documentaliste en a acheté d’autres depuis alors j’en ai profité pour retrouver Sonia la jeune collégienne rencontrée dans les deux précédents albums.

Concernant le support, c’est le même principe que pour les deux autres titres : entre le court roman graphique et l’album jeunesse. Il y a des illustrations entrecoupées de textes et parfois avec des bulles. Les dessins sont doux avec à la fois un côté retro donné par les couleurs et les motifs et aussi modernes et citadins par les dessins des personnages.

Dans « SOS argent de poche » Sonia et ses copines aimeraient un peu plus d’indépendance et avoir de l’argent à dépenser « pour elles ». Elles se décident à faire un vide-grenier en vendant leurs vieux jouets. Mais une fois qu’elle a de l’argent en poche, Sonia s’aperçoit qu’elle n’en a pas tant besoin que cela.

Une jolie réflexion sur l’envie de grandir et d’avoir un peu plus de liberté mais aussi sur le fait de regarder les autres différemment et de se poser la question de ses vrais besoins. Une piste pour réfléchir à la société de consommation avec les plus jeunes.

 

Dans « Un caïd au collège »,  à cause d’une bataille de boule de neige, une élève est blessée dans la cour. Personne ne se dénonce mais tout le monde est persuadé que c’est Antonio le coupable car c’est le « caïd » du collège qui en général embête tout le monde. En parallèle, on découvre une prof de français assez stricte qui cache en elle une petite fille insouciante.

Cet album permet de réaliser que derrière les petits « caïds » il y a parfois des jeunes qui ne sont pas très heureux chez eux et que derrière les dames mûres et en apparence aigries il y a une certaine légèreté et qu’il ne faut pas fier aux apparences. Bon, pour être honnête, j’ai trouvé dans ce cas précis que le sujet aurait peut-être eu plus de poids si le contrepoids avait été donné par un autre personnage que la prof mais le personnage du  « caïd » qui joue un rôle est plutôt bien brossé.

 

Ces albums s’adressent à mon avis aux jeunes du CM2 à la 5ème.

 

           

 catgorie « lettre » pour ma ligne jeunesse

 catgorie « gros mot » pour ma ligne jeunesse

« La nébuleuse Alma » de Luc Blanvillain

Alma est en seconde, elle a des parents un peu hors normes et un petit frère extra-terrestre (enfin, d’après elle, car il est aussi hors normes), un petit ami (quand on la rencontre, elle vient d’embrasser  Robin pour la première fois) et une meilleure amie dont elle  est inséparable depuis le primaire… Enfin… elle AVAIT une meilleure amie car le jour où Alma vient lui annoncer qu’elle est amoureuse de Robin, Jade lui annonce que leur histoire est finie… Cette rupture est violente pour Alma car elle ne la comprend pas.

Oui, bien sûr, Jade s’intéresse à la marche du monde et à ses injustices et ses disfonctionnements alors qu’Alma est sans doute plus futile, mais jusqu’ici ça ne les empêchait d’être amie.

Octave, son frère, essaie de l’aider et Robin, cherche à les réconcilier aussi. C’est ainsi qu’Alma et Robin se retrouvent dans une association  d’alphabétisation et Alma apprend à s’ouvrir sur les autres.

En parallèle de cette relation amicale il y a aussi la découverte de l’amour entre Alma et Robin, et les relations avec les parents.

C’est un roman qui sous des dehors légers et amusants (au début j’ai eu un peu peur que ça ne le soit trop pour moi) aborde des thèmes du quotidien qui parleront aux lecteurs adolescents (amitié, amour, relations familiales) mais aussi des thèmes plus profonds et d’actualité.

Je recommande ce roman à partir de 13 ans et j’offrirai cet exemplaire au CDI de mon collège.

 

Merci à   et   à 

 

 objectif 2016 : -12

« Millénium 4 – Ce qui ne me tue pas » de David Lagercrantz (lu par Emmanuel Dekoninck)

 

Je dois commencer par dire que j’ai bien lu les 3 premier tomes de la série « Millénium » et j’avais bien aimé mais je ne fais pas partie des fans inconditionnels qui, soit attendaient avec impatience la suite, soit ne voulaient pas du tout la lire car cela relevait de la trahison de lire un « Millénium » qui n’était pas écrit par Stieg Larsson (puisque c’est un autre auteur qui a repris les personnages maintenant mythiques). Je ne pensais pas le lire mais j’étais contente de le découvrir dans la sélection du prix Audiolib.

Je n’avais aucun souvenir du 3ème tome de Millénium (dans mon billet à l’époque je disais qu’il ne fallait pas trop en dire pour ne pas déflorer le sujet et résultat j’en dis trop peu pour me rafraîchir la mémoire;-) mais ça n’est pas gênant pour comprendre le tome 4. Par contre, je pense qu’il faut quand même avoir lu le tome 1 pour comprendre qui sont les personnages principaux et leurs relations et la place du journal « Millénium ».

Mikael Blomkvist est un journaliste d’investigation réputé en Suède qui travail pour une revue respectée et reconnue pour sa droiture et son sérieux. Mais le journal est en danger d’entrer dans une nouvelle ère, plus commerciale à cause de nouveaux investisseurs. Il faut que Mikael retrouve la flamme s’il veut sauver sa place.

C’est à ce moment là qu’il est contacté par Frans Balder un scientifique de renom qui travaille sur l’intelligence artificielle. Frans Balder vient de rentrer des Etats Unis et il a récupéré son fils autiste auprès de sa femme. Il se sent menacé et au même moment, il découvre que son fils n’est pas attardé comme il le pensait mais sans doute un autiste savant qui maîtrise de façon spectaculaire le dessin et les chiffres.

En parallèle, nous suivons aussi Lisbeth Salander qui est une hackeuse incroyable. Elle réussit à entrer dans les serveurs de la NSA ce qui met en branle tout un système de sécurité…

Je ne peux pas en dire plus mais évidemment tous les éléments se rejoignent et tous les personnages (et bien d’autres) se trouvent liés. J’avais pourtant un peu peur car il y est question de piratage informatique, de calculs très savants, d’informatique, d’intelligence artificielle mais franchement, ça passe très bien, on est pris dans le mouvement de ce roman et si je ne peux évidemment pas pour autant vous faire un cours sur le sujet, ça ne m’a pas du tout gênée ! J’ai trouvé intéressant le fait d’aborder les autistes savants aussi.

C’est haletant et très bien construit, très accrocheur. J’ai passé un très bon moment de lecture. J’ai beaucoup apprécié le lecteur, qui est vraiment bon et qui sait faire vivre ce roman.

 Lu pour le  (Cliquez pour tout savoir sur le prix)  

Lu par les copines du jury : Sandrine,  SaxaoulAproposdelivresMeuraïeSylire

« Encyclopédie des petits moments chiants » de Kek

 

Cette petite BD ne raconte pas une histoire mais c’est une collection de vignettes –parfois juste un dessin, parfois une page avec plusieurs cases- qui évoque les « petits moments chiants » de la vie.

Franchement, j’en ai vu beaucoup qui m’ont parlés, j’ai moi aussi vécu certains d’entre eux et même quand je n’étais pas directement concernée, je dois dire que j’ai souvent ri à haute voix avec ces petites scènes du quotidien.

Alors ce n’est pas de la grande littérature mais c’est parfait pour passer un bon moment à rire ou sourire en le picorant et en se disant « Ah oui ! Moi aussi je trouve ça chiant ! »

 

 

 

 

                 BD de la semaine saumon chez Noukette