La daronne : Hannelore Cayre (lu par Isabelle de Botton)

Patience Portefeux, la cinquantaine, veuve, a deux filles adultes et sa mère vit en EPHAD. Elle est traductrice-interprète judiciaire et son petit ami est un policier aux stups. Elle peine à joindre les deux bouts et vit une vie plutôt ordinaire.

Sauf qu’elle n’a pas toujours eu cette vie! Au contraire, elle vient d’une famille quasi mafieuse, avec blanchiment d’argent, meurtres et autres trafics…

Et puis un jour, deux parties de sa vie se télescopent : dans le cadre de son travail, elle traduit les conversations téléphoniques en arabe de bandes de dealers et elle découvre par hasard que la mère de l’un de ceux qu’elle « suit » par communications interposées travaille dans la maison de retraite où végète sa propre mère…

Cette coïncidence, ajoutée à sa connaissance du milieu de la drogue glanée au fil de nombreuses années à écouter tous les trafics par son travail de traductrice et au sang froid qu’elle a acquis auprès de son père, lui-même malfrat, ainsi sans doute que sa lassitude de vivre de peu depuis si longtemps après la perte du niveau de vie qu’elle avait connu enfant et du sentiment d’injustice d’être payée au noir par l’administration judiciaire vont lui permettre de se lancer toute seule dans un discret traffic de drogue d’assez grande ampleur.

Son nom de code sera « la Daronne » (la mère en arabe) et elle réussira plutôt bien à mener sa nouvelle vie sur tous les fronts.

Ce roman est à la fois un polar un peu noir qui montre aussi certains aspects sociétaux mais qui ne manque pas d’humour et c’est un savant mélange qu’il ne faut pas bouder! J’ai aimé la façon dont la lectrice a donné corps au personnage de Patience / la Daronne, elle sert bien le personnage de femme de bonne « origine » qui fricote avec les bas-fonds. Tout sonne juste dans le texte comme dans la façon de le lire.

Un bon moment de lecture.

 Chez Sylire

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