Dans cette histoire, les protagonistes sont des lapins qui vivent dans la campagne anglaise. S’ils parlent, ont leurs traditions et même leurs légendes, ils ne sont pas pour autant humanisés, et vivent vraiment comme des lapins. C’est assez étonnant car on oublie vite ce fait, c’est une situation qui est vraiment bien amenée et on y croit.

Dans une garenne, un lapin, Fyveer, a des visions et il est persuadé qu’un grand malheur va détruire la communauté. Son frère Hazel le croit et après avoir prévenu leur chef qui n’y croit pas, ils fuient avec quelques lapins. C’est là que commencent leurs aventures pour se créer une nouvelle vie en sécurité.

Tout d’abord en évitant les dangers, puis quand ils pensent avoir trouvé une nouvelle garenne accueillante, en apprenant qu’il faut se méfier des apparences. Quand ils trouvent leur lieu idéal, ils vont alors vivre encore d’autres aventures pour trouver des hases et mener une guerre assez terrible contre une autre garenne, qui est dirigée comme une dictature par un chef très violent.

Hazel est très malin et il a réussi à encourager ses camarades qui lui font confiance et même se lier d’amitié avec une mouette qui va les aider dans leurs combats.

Il y a beaucoup d’aventures, des contes et légendes du monde des lapins, des aspects qui se rapprochent de la mythologie, des grands principes sur la société humaine transposés au monde la nature et c’est très réussi. Il y a de l’aventure, de la violence, de l’amitié et c’est une ode à la nature.

Avant même que ce roman soit publié en France par Monsieur Toussaint Louverture je connaissais de nom car enfant j’avais vu le dessin animé chez ma grand-mère Britannique et c’est un classique de la littérature anglaise et donc dans mon esprit c’était un roman jeunesse. Je l’ai donc acheté pour Bastien l’année dernière car il aime beaucoup la série « La guerre des clans » qui raconte des histoires de bandes de chats. Il n’a pas fini « Watership Down » alors je me suis dit que j’allais le lire pour me faire ma propre idée.

Au risque de me faire taper sur les doigts, je vais commencer par deux remarques qui vont un peu à contre courant de ce que j’ai lu sur ce roman : pour moi, c’est un roman jeunesse/ado adapté aux adultes (je le conseille à partir de 12 ans pour les bons lecteurs) et si c’est un très bon roman, ça n’est pas non plus pour moi un « chef d’oeuvre ». Ce que j’ai aimé c’est qu’il y a vraiment de nombreux niveaux de lecture. Mais même si on peut y voir beaucoup de choses et l’interpréter avec un regard très adulte, j’ai lu un article en anglais qui m’a beaucoup intéressé (si vous lisez l’anglais je vous le conseille) dont voici un extrait qui cite les filles de Richard Adams :

« Est-ce que Stachys une allégorie de Stalin?’ ‘Est-ce que Hazel est Jesus Christ?’ Cela montre que les gens ont vraie connection avec l’histoire, ils y pensent sérieusement mais ça ne voulait rien dire pour papa. « N’importe quoi! » disait-il toujours. « C’est juste une histoire de lapins. »

Je vous conseille quand même vraiment ce roman sans avoir honte de penser que vous lisez un roman jeunesse (j’ai l’impression qu’en France, il est encore un peu difficile à admettre que la littérature jeunesse est une vraie littérature qui peut être lue par tout le monde !), vous y trouverez des personnages attachants et des situations vraiment variées et vous pourrez soit vous laisser porter par une « histoire de lapins » soit y trouver des correspondances avec notre monde et vous aurez raison dans tous les cas.

Voici la bande annonce du dessin animé que j’ai vu enfant :

Et une version plus moderne qui passe sur Netflix :

ou pas?
chez Cryssilda, Lou et Titine

12 commentaires sur « Watership Down : Richard Adams »

  1. Tu as peut-être raison de le classer en jeunesse, mais pour ma part, j’ai eu l’impression de lire une métaphore de notre difficulté à vivre en communauté … Et j’ai adoré cette histoire de lapins, sans y voir d’ailleurs de références historiques précises.

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    1. Oui je suis d’accord avec toi, il y a vraiment une lecture sur notre société et c’est vraiment riche. Je pense que c’est typiquement un roman qui ne se classe pas : il peut être Blu par des jeunes ou des moins jeunes et in y verra différentes choses !

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  2. j’ai vraiment beaucoup aimé et je ne me souviens plus m’être posée la question littérature de jeunesse ou non. J’étais sceptique au début puis bien accrochée.

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  3. Je n’ai pas eu l’impression de lire un roman jeunesse, alors que parfois certains romans adultes me font cet effet. Non que j’aie quelque chose contre la littérature jeunesse, mais j’aime bien savoir à qui s’adresse ce que je vais lire !

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  4. J’avais a-do-ré ! Je me souviens encore avoir tremblé devant le général lapinou ! Tout était tellement réaliste. Et quelles que soient les catégories, les tranches d’âge, etc, quand j’aime, c’est que c’était fait pour moi.:)

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