Dans la première partie, Peter Katz qui est agent littéraire, reçoit un courrier d’un auteur qui inclut une lettre de présentation et le début d’un manuscrit… L’histoire qui est racontée semble autobiographique et raconte la rencontre entre Richard Flynn et une jeune fille, étudiante comme lui qui devient sa co-locataire et Joseph Wieder, un professeur en psychologie réputé qui fait partie de leurs connaissances et qui est assassiné…
Mais cet extrait reste plein de mystères, il ne révèle pas le coupable ni ne détaille les relations entre les personnages et surtout ne dit pas clairement si c’est la réalité ou la fiction. Peter Katz apprend alors que Richard vient de mourir et sa compagne ne sait pas où est le reste du manuscrit.
Dans la deuxième partie, l’agent contacte alors John Keller, un ami journaliste pour qu’il enquête autour de ce « roman » : il va retrouver les personnages évoqués par Richard Flynn, recouper les informations du livre et de la réalité, en comparant les témoignages au moment de l’enquête et les souvenirs des personnes concernées… Réalité et fiction semblent à la fois se mêler et s’éloigner, c’est une enquête policière et littéraire qui se joue.
Enfin, la troisième partie met en scène un autre personnage : Roy Freeman un policier à la retraite qui a mené l’enquête sur la mort de Joseph Wieder à l’époque du crime et qui a été contacté par John Keller. Un rebondissement va le faire lui aussi s’interroger sur le coupable du crime non résolu.
Ce que j’ai trouvé intéressant dans ce roman, c’est sa construction et le fait que l’on ait plusieurs points de vue et que le point de départ soit un roman car cela brouille un peu les pistes : qu’est-ce qui appartient à la réalité ? Qu’est-ce qui appartient à la fiction ? D’autant qu’il y a aussi toute une thématique sur la psychologie, la mémoire et même l’amnésie… Certains lecteurs ont trouvé que les différents points de vue étaient redondants, mais cela ne m’a pas gêné. J’ai apprécié cette lecture audio, peut-être que ce support a évité l’impression de « déjà lu » car le lecteur a su adapter sa lecture à chaque personnage central de chaque partie.
J’ai pensé à Joël Dicker en lisant ce roman. J’ai aimé l’ambiance et l’enquête, pleine de faux-semblants.
J’ai beaucoup vu passer la couverture en miroir de la version papier au moment de sa sortie,m ais comme je ne suis pas dans les petits papiers des éditeurs, je ne l’ai pas reçu en SP (service presse) alors je n’avais pas trop fait attention à l’histoire. Mais le bandeau rouge « Le roman événement » attire forcément l’attention !
J’ai bien aimé ce roman mais qu’il ne faut pas non plus s’emballer. La quatrième de couverture n’y va pas de main morte : « Véritable phénomène d’édition, Jeux de miroirs est en cours de publication dans plus de 38 pays. Ce roman à la construction diabolique tient son lecteur en haleine jusqu’à la toute dernière page. LE ROMAN ÉVÈNEMENT DE 2017 »…
C’est un bon polar que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire mais ce n’est pas non plus un chef d’œuvre du genre. Ne vous laissez pas piéger par les avis dithyrambiques vous pourriez être déçus car le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est PAS un roman « à la construction diabolique tient son lecteur en haleine jusqu’à la toute dernière page », c’est un bon polar que je vous recommande pour la plage, ou le train par contre 😉