Des titres et un texte! Rendez-vous du mois de mai

Depuis le mois d’octobre, je vous propose un rendez-vous mensuel : écrire un texte en intégrant tous les titres des livres chroniqués sur mon blog le mois précédant (ou le votre si vous souhaitez jouer avec moi). L’idée vient de Gwenaëlle qui a plein de jeux d’écriture à vous proposer!

Voici ma liste de titres :

Le racisme expliqué à ma fille

Lily Love Peacock

Les vacances d’Hercule Poirot

Le cul des anges

La couleur des sentiments

La machine à noeuds de mots

Sommeil

La gazelle

Dis oui, Ninon

Et voici mon texte :

« Les vacances d’Hercule Poirot n’étaient pas de tout repos cette année. Il avait emmené sa nièce Lily Love Peacock avec lui et il fallait la surveiller de près. Il faut dire que son frère lui avait mis la pression avant le départ : « Tu vas bien la protéger ma fille, hein, frérot?!« 

Ah oui… Il avait accepté de la protéger, d’être son ange gardien… Mais dans cet hôtel de luxe sous le soleil marocain, ce n’était pas facile de garder un oeil sur elle. Il y avait tant d’hommes à surveiller… D’autant que même le personnel s’y mettait : « La gazelle » par-ci, « La gazelle » par-là… Son frère avait été très clair : la sécurité de sa nièce devait être son cheval de guerre. Et il avait pensé à tout : « Le racisme expliqué à ma fille, frérot, c’est pas compliqué… Pendant les vacances, la couleur des sentiments, elle existe peut-être pas, mais fais gaffe qu’elle nous ramène pas un coloré de là-bas, hein?! »

Du coup, il était tout le temps concentré sur ce que les hommes disaient sur son passage… Dans un mélange d’arabe, de français, de russe, d’anglais… Pour peu qu’il ait bu un coup sur son transat au soleil et la machine à noeuds de mots s’emballait et il mélangeait tout! Il avait vraiment sommeil et commençait même à regretter ces vacances de surveillance familiale!

Finalement, il ne savait même pas si sa nièce était un ange ou un démon et surtout, qui pouvait dire si le cul des anges ne pouvait pas prendre feu aussi!

Il surveillait les hommes mais un soir il s’est dit qu’il avait peut-être fait fausse route dans sa protection rapprochée quand il vit sa Lily enlacer une belle blonde en lui susurrant langoureusement « Dis oui, Ninon… Allez, viens avec moi dans ma chambre… »

Foi d’Hercule… il allait avoir des ennuis avec son frère! »

Retrouvez mon texte du mois d’octobre, celui du mois de novembre, celui du mois de décembrejanvier, février , mars et celui du mois d’avril

Orchidée avait joué avec moi en octobre, novembre , décembre, janvier et en février…  Flo s’est lancée en maiSyl. a aussi joué en mai

Et vous?

« A town like Alice » (« Le testament ») de Nevil Shute

 (Mon édition date de 1952… et la couverture ne ressemble pas du tout à ça! Il est dans ma PAL depuis des années et des années car c’est un livre que mon père m’avait recommandé depuis très longtemps!!! )

Jean Paget est une jeune femme très simple qui après la 2ème guerre mondiale touche un héritage assez conséquent d’un vieil oncle dont l’argent doit être géré par un notaire. C’est par ce dernier que nous apprenons l’histoire de Jean.

Pendant la guerre, elle était en Malaisie et avec un groupe de femmes et d’enfants britanniques, prisonnière des japonnais, elle devait marcher à travers le pays pendant des mois et des années faute de camps de prisonnières. Au cours de cette expérience terrible, Jean rencontre un prisonnier australien avec lequel elle se lie d’amitié jusqu’à ce qu’elle le croit mort, torturé par les japonnais pour avoir tenté d’aider ces femmes.

De retour en Angleterre, après avoir appris qu’elle avait de l’argent, elle décide de retourner en Malaisie pour faire construire un puits dans le village qui l’avait accueillie pendant la guerre. Là elle apprend que Joe Harman n’est pas mort et elle décide de le retrouver en Australie.

Là-bas, c’est une nouvelle aventure qui l’attend car elle se trouve dans l' »outback » australien où il n’y a rien d’autre que d’immenses fermes de bétail,  une poignée d’habitants et une vie très rustique. Jean, avec son argent, son esprit d’entreprise et sa force de caractère peu commune décide de faire en sorte de faire naître une vraie ville de ce désert.

Ce roman des années 50 a vieilli, c’est vrai, notamment dans la manière dont son traitées les femmes (Jean, n’a pas le droit de toucher entièrement son héritage avant d’avoir 35 ans car elle n’était pas mariée et son argent doit être géré par quelqu’un d’autre), ou le racisme ordinaire très colonialiste avec lequel les malaisiens et les aborigènes sont évoqués.

Mais c’est malgré tout une page d’histoire très intéressante sur la guerre en Asie et sur le développement de l’Australie, sorte de Far West à construire complètement. C’est vraiment un roman d’aventure.

C’est aussi le portrait d’une femme indépendante et moderne qui sait ce qu’elle veut et se donne les moyens de changer les choses… Un livre féministe en quelque sorte! 

Ce roman est la lecture « lieu«  pour le

 Mon 2011 est à -20/ 45

 

 

Cette lecture entre dans le cadre du challenge