Mudwoman : Joyce Carol Oates

Note à moi-même : NE JAMAIS REFERMER LA LISEUSE SANS AVOIR PRIS DE NOTES… NE JAMAIS LAISSER PASSER UN MOIS AVANT D’ÉCRIRE SON BILLET… J’ai lu ce roman sur ma liseuse pendant mon road trip américain hyper rempli et je n’ai pas pris de notes et en plus, avec la rentrée en septembre je n’ai pas écrit mon brouillon de billet avant le weekend dernier… Autant vous dire qu’en temps normal, c’est compliqué mais pour un roman comme « Mudwoman », encore plus!

Alors je vais encore un peu tricher et vous recopier le résumé de l’éditeur pour ne pas dire de bêtises :

« Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l’Adirondacks, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera avec tendresse en s’efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith  » M.R.  » Neukirchen, première femme présidente d’une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière et d’une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d’une rigidité excessive qu’elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Iraq (crise qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu de l’équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d’une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l’a proclamé la critique,  » un géant parmi les grands romans de Oates « . »

Et puis je vais vous envoyer chez Sylire car c’est elle qui m’avait donné envie de le lire en 2013!

L’AVIS DE SYLIRE

 

« Mudwoman », c’est d’abord « Mudgirl » une petite fille dont la mère, folle illuminée, essaye de se débarrasser dans la boue des marais… Elle s’en sort et est va tout d’abord vivre dans une famille d’accueil un peu survoltée puis elle est adoptée par un couple aimant.

« Mudwoman » devient par la suite « Meredith « M.R » Neukirchen », une universitaire qui vient d’être nommée présidente d’une université importante. Cette position est loin d’être évidente tant les traditions universitaires ne sont pas prêtes à voir une femme dans les sphères les plus élevées de sa hiérarchie…

Cette promotion réveille beaucoup de questionnements en Meredith. Elle veut imprimer sa marque, sa personnalité dans cette université, elle veut exprimer ses opinions personnelles concernant la politique vis à vis de la guerre en Iraq mais elle n’a toute la liberté de le faire. C’est à ce moment que cette femme solitaire qui s’est construite par sa propre volonté et qui a dû beaucoup se construire « en opposition », se met à penser à son passé et à chercher en quelque sorte son identité…

Au niveau de la narration, les allers et retours que Meredith fait dans sa vie et son histoire mêlent parfois souvenirs et fantasmes. On a parfois du mal a déterminer ce qui relève du rêve ou de la réalité. En effet, « Mudwoman » (« la femme boue ») semble s’embourber elle-même dans ce qu’elle ressent et dans qui elle est.

J’ai un avis mitigé pour ce roman. J’ai aimé certains aspects, j’ai aimé le personnage de Meredith avec toute la résilience qui accompagne une vie tellement semée d’embûches mais j’ai eu beaucoup de mal avec le style et les passages qui relèvent -ou pas- des divagations de Meredith et j’ai trouvé cela un peu trop perturbant pour vraiment accrocher.

C’était ma première rencontre avec l’auteur et je ne savais donc pas à quoi m’attendre. J’ai « My Sister, My Love » d’elle dans ma liseuse alors je lui donnerai une seconde chance.

 

 chez Titine