Résumé de l’éditeur : « À Shaker Heights, banlieue riche et tranquille de Cleveland, tout est soigneusement planifié pour le bonheur des résidents. Rien ne dépasse, rien ne déborde, à l’image de l’existence parfaitement réglée d’Elena Richardson, femme au foyer exemplaire.
Lorsque Mia Warren, une mère célibataire et bohème, vient s’installer dans cette bulle idyllique avec sa fille Pearl, les relations avec la famille Richardson sont d’abord chaleureuses. Mais peu à peu, leur présence commence à mettre en péril l’entente qui règne entre les voisins. Et la tension monte dangereusement à Shaker Heights. »

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Le roman commence par un incendie : la maison des Richardson brûle et les trois enfants de la famille présents pensent tous que la fautive est leur plus jeune soeur Izzy, âgée de 14 ans…

Le roman revient alors quelques mois en arrière et on découvre la famille Richardson et le quartier chic de Shaker Heights. Ils ont une vie bien rangée et assez stéréotypée : famille aisée, père avocat, mère journaliste locale et surtout pilier de la communauté, quatre enfants adolescents : le fils aîné est sportif, la fille aînée fait penser aux cheerleaders des séries américaines, le deuxième fils, un peu solitaire et la petite dernière Izzy considérée par toute la famille comme hystérique et intense…

La famille possède un appartement qu’ils louent à Mia, une artiste très bohème et secrète et sa fille Pearl, adolescente intelligente et discrète. Pearl va se lier d’amitié avec la famille Richardson et Izzy va beaucoup s’attacher à Mia. En conséquence indirecte, l’équilibre de leur univers va basculer…

Il y est bien entendu question de relations familiales, de modes de vies différents, mais aussi de maternité, d’adoption, de race (une amie de la famille Richardson adopte une petite fille chinoise et ce sera le déclencheur d’une série de révélations, de tensions et de conflits) et d’art… J’ai d’ailleurs beaucoup aimé tout ce qui traite des oeuvres de Mia que j’aurai adoré pouvoir voir!

C’est très difficile de résumer ce roman qui est fait de nombreuses ramifications et qui traitent de nombreux sujets. Je dois reconnaître qu’il y a un petit côté caricatural : la gentille femme bohème, la méchante femme rangée, les insensibles Blancs qui adoptent une petite chinoise sans tenir compte de ses origines, les enfants typiques du mode de vie américain… Mais il y a aussi beaucoup de secrets et de non-dits qui font que l’on va quand même plus loin que le cliché. d’autant que j’ai trouvé que les personnages étaient tous bien traités et beaucoup plus profonds et beaucoup moins manichéens qu’il n’y parait au début.  Après coup j’ai lu sur la quatrième de couverture de Sonatine, l’éditeur papier du livre, que ce roman rappelait l’univers de Laura Kasischke et je suis ravie car c’est exactement ce que j’ai pensé pendant ma lecture! Une vie « ordinaire » qui se fendille et montre des aspects beaucoup plus sombres. J’ai beaucoup aimé!

 Chez Sylire

avec Sylire : allons voir son avis!

 chez Titine

12 commentaires sur « La saison des feux : Celeste Ng (Lu par Micky Sébastian) »

  1. Désolée d’arriver si tard pour commenter. Je n’étais pas chez moi ce week-end puis en déplacement !
    Je n’ai pas pensé au côté caricatural je dois dire (ou si j’y ai pensé il s’est vite estompé).
    Celeste NG est une très bonne romancière. J’attends avec impatience son prochain roman.

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    1. pas de souci 😉 je relève le côté caricatural parce que je pense que ça sautera aux yeux de certains mais ça ne m’a pas gêné, j’ai trouvé que justement, l’auteur dépassait ça pour approfondir les personnages au-delà de leur aspect extérieurs. J’ai très envie de lire d’autres romans d’elle!

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