Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants : Mathias Enard

Curieusement, ce roman me laisse une meilleure impression maintenant que je l’ai fini que pendant ma lecture.
 
Cette histoire est un épisode de la vie de Michel Ange, romancé par Mathias Enard.
 
Michel Ange quitte Florence où il était sensé travailler pour le Pape Jules II pour aller à Constantinople dessiner un pont pour le Sultan Bajazet.
 
Là-bas, il ne se sent pas forcément plus respecté par son commanditaire qu’à Florence mais il est baigné dans un monde de nouveautés, de sensations et de tentations.
 
J’ai aimé le style de Mathias Enard, j’ai aimé les déambulations de Michel Ange dans Constantinople et sa découverte d’un nouveau monde et particulièrement ses listes d’objets… Il y a une certaine poésie dans ce roman.
 
« Michelangelo possède un carnet, un simple cahier qu’il a réalisé lui-même : des feuilles pliées en deux, retenues par une ficelle, et une couverture de carte épaisse. Ce n’est pas un carnet de croquis, il n’y dessine pas ; il n’y note pas non plus les vers qui lui viennent parfois, ou les brouillons de ses lettres, encore moins ses impressions sur les jours ou le temps qu’il fait.
 
Dans ce cahier taché, il consigne des trésors. Des accumulations interminables d’objets divers, des comptes, des dépenses, des fournitures ; des trousseaux, des menus, des mots, tout simplement.
 
Son carnet c’est sa malle.
 
Le nom des choses leur donne la vie.
 
11 mai, voile latine, tourmentin, balancine, drisse, déferlage.
 
12 mai, garcette, cabestan, varangue, coupée, carlingue.
 
13 mai 1506, étoupe, amadou, briquet, mèche, cire, huile.
 
14 mai, dix petites feuilles de papier lourd et cinq grandes, trois belles plumes, un encrier, une bouteille d’encre noire, une fiole de rouge, mines de plomb, porte-mine, trois sanguine. […] »
 
Et pourtant, je reste sur un avis mitigé sans pour autant réussir à mettre le doigt sur ce qui fait que je ne suis pas vraiment emballée… Peut-être qu’il y avait trop de lenteur? Peut-être que les personnages n’avaient pas assez de profondeur à mon goût?
 
J’ai l’impression que j’en attendais trop … Je voulais tellement l’aimer plus!
 
Allez donc voir l’avis de Constance qui m’a donné envie de le lire!
 
C’est le Prix Goncourt des Lycéens 2010…Ce qui me fait dire une fois encore que les jeunes lecteurs ne vont pas forcément vers la facilité et c’est tout à leur honneur!
 
Merci à L’Homme pour ce cadeau!
 
C’est une lecture commune avec XL, allons vite voir ce qu’elle en a pensé!
Ce roman est la lecture « animal » de mon Challenge Petit Bac 

Commentaires laissés à l’époque sur canalblog :
Une énorme déception pou moi. J’ai trouvé ce roman agaçant.
Posté par Valérie, samedi 12 février 2011
@Valérie : non, quand même pas pour moi mais pas aussi extraordinaire que je m’attendais…donc une petite décéption quand même!
Posté par enna, samedi 12 février 2011
Et pour moi un coup de coeur…. A nous trois, ça fait une moyenne ( heureusement qu’il n’était pas dans la sélection Elle …o))
Posté par emmyne, samedi 12 février 2011
@Emmyne : c’est amusant quand même quand les avis divergent aussi On était un bon panel pour ELLE
Posté par enna, samedi 12 février 2011
il m’attend toujours…. mais il y en a toujours d’autres qui passent avant, il faut que je le lise avant le 18 mars ça me laisse encore un peu de temps
Posté par Sandrine (SD49), samedi 12 février 2011
@Sandrine : tu sais il est très court,à mon avis tu l’auras lu en 2 jours! et comme les avis sont très varié, on verra dans quel « clan » tu te ranges
Posté par enna, samedi 12 février 2011
dommage que tu n’es pas autant aimé que tu l’espérais : désolée pour ma chronique trop enthousiaste
Posté par constance93, samedi 12 février 2011
@Constance : je ne regrette pas du tout cette lecture! Mais j’avais envie de l’aimer autant que toi
Posté par enna, samedi 12 février 2011
je viens seulement de réaliser que tu as changé de bannière, très chouette, très vivante !
Posté par emmyne, samedi 12 février 2011
@Emmyne : Merci! Ce n’était pas difficile de rendre plus vivant vu qu’avant il n’y avait pas de « vraie » bannière et je suis contente de personnaliser un peu le blog (avec ma bibliothèque en toile de fond
Posté par enna, samedi 12 février 2011
un petit tag t’attend chez moi
Posté par Sandrine (SD49), samedi 12 février 2011
dommage pour toi en effet, j’en attendais moins car je l’ai choisi pour sa couverture et son format plus que pour ce que j’en avais lu
et je me suis laissée envahir par la magie
mais j’ai failli laisser passer la date fatidique de publication
Posté par XL, samedi 12 février 2011
@L : je ne suis pas si déçue mais j’aurai voulue être transportée! Je vais vite voir chez toi!!
Posté par enna, samedi 12 février 2011
Ca c’est un livre que je vais lire. J’aime l’art et l’hsitoire c’est un roman qui devrait me plaire.
Posté par eidole, samedi 12 février 2011
@eidole : je pense que tu aimeras alors!
Posté par enna, samedi 12 février 2011
Dommage… il m’a pour ma part beaucoup plu. J’ai aimé l’écriture mais surtout la vision de Constantinople, en fait…
Posté par Karine:), dimanche 13 février 2011
@Karine : et bien moi aussi et c’est pour ça que j’ai du mal à comprendre pourquoi je ne suis pas emballée car j’ai aimé beaucoup d’aspects du roman
Posté par enna, dimanche 13 février 2011
Parfois, on attend certains romans…et puis la déception est là. J’aime beaucoup son titre mais je ne l’ai pas encore lu.
Posté par antigone, dimanche 13 février 2011
@Antigone : il faut quand mêm que je précise qu’il y a quand même plus de positif que de négatif pour moi dans ce roman
Posté par enna, dimanche 13 février 2011
J’ai beaucoup apprécié ce livre d’autant plus que je m’attendais à lire un livre sur la construction d’un pont et j’ai entraperçu un personnage haut en couleur. J’aurai voulu que Mathias Enard nous en donne encore plus sur ce personnage, sur la beauté du lieu…
Posté par Anne, mercredi 16 février 2011
@Anne : je crois que tu mets le doigt sur ce qui m’a gênée : je pense que ses personnages auraient pu être plus creusés… mais j’en garde quand même une plutôt bonne impression!
Posté par enna, mercredi 16 février 2011
Je l’ai lu aujourd’hui pendant un aller-retour chez ma soeur, c’est mon hommme qui conduisait ! j’ai bien aimé, mais je ne suis pas non plus super emballée
Posté par Sandrine (SD49), dimanche 27 février 2011
@sandrine : voilà, c’est ça : j’ai bien aimé…mais…ça aurait pu être mieux!
Posté par enna, mardi 08 mars 2011
Ce roman a été pour moi une déception. On a l’impression que tout repose sur le style et rien sur l’histoire. Du coup on s’ennuie pas mal et au final, on n’apprend presque rien sur Michel-Ange. Il y avait pourtant bien mieux à faire avec le scénario de base. Non vraiment, je n’ai pas accroché à cette lecture.
Posté par Nico, lundi 06 février 2012
@Nico : en fait, je me souviens bien que le style m’avait plus mais qu’il me manquait un petit quelque chose pour vraiment accrocher… pas forcément sur Michel Ange mais quelque chose qui approfondisse l’ensemble…j’étais restée sur une certaine déception aussi.
Posté par enna, lundi 06 février 2012 |
Pas assez romanesque, sans doute. Et peut-être même un poil snobinard…
Posté par Nico, lundi 06 février 2012
@Nico : il manquait certainement une part de romanesque…Snobinard, je ne sais pas mais plus centré sur le style que l’histoire, sans doute!
Posté par enna, lundi 06 février 2012
Plus de style que d’histoire, c’est un peu le défaut de la maison Actes Sud je trouve.
Posté par Nico, lundi 06 février 2012
@Nico : je ne prononcerai pas sur toute une collection, mais j’aime aussi quand il y a un style qui sort du lot. Parfois ça peut suffire à m’emporter
Posté par enna, lundi 06 février 2012
Je pense pour ma part qu’on peut généraliser car les maisons ont chacune leur ligne éditoriale. Et concernant le style, je pense qu’il n’est pas suffisant en soi, et que, deuxième point, il doit « transpirer ». Or le style d’Enard ne transpire pas, il est tout en retenue, presque en « chichi ». Je pense qu’il faut qu’on sente « quelque chose » derrière un style. Si c’est froid, ce n’est pas intéressant.
Posté par Nico, lundi 06 février 2012
@Nico : oui, sans doute mais personnellement, je ne connais pas assez bien la ligne de cette maison d’édition ou le style de l’auteur (et j’ajouterai que j’ai lu celui-ci il y a déjà un an A suivre si je lis un autre roman de lui
Posté par enna, mardi 07 février 2012
Il paraît que « Zone » du même auteur est particulièrement inabordable…
Posté par Nico, mardi 07 février 2012
@Nico : heureusement qu’il y a des livres pour tous les goûts et qu’on n’est pas obligé de lire ceux qu’on n’aime pas
Posté par enna, mardi 07 février 2012

11 commentaires sur « Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants : Mathias Enard »

  1. dommage pour toi en effet, j’en attendais moins car je l’ai choisi pour sa couverture et son format plus que pour ce que j’en avais lu
    et je me suis laissée envahir par la magie
    mais j’ai failli laisser passer la date fatidique de publication

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  2. J’ai beaucoup apprécié ce livre d’autant plus que je m’attendais à lire un livre sur la construction d’un pont et j’ai entraperçu un personnage haut en couleur. J’aurai voulu que Mathias Enard nous en donne encore plus sur ce personnage, sur la beauté du lieu…

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  3. Ce roman a été pour moi une déception. On a l’impression que tout repose sur le style et rien sur l’histoire. Du coup on s’ennuie pas mal et au final, on n’apprend presque rien sur Michel-Ange. Il y avait pourtant bien mieux à faire avec le scénario de base. Non vraiment, je n’ai pas accroché à cette lecture.

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