Ce roman se situe dans la petite ville de Choctow en Alabama dans les années 90. Ben Wade, un médecin bien installé dans sa ville raconte un événement tragique qui s’est passé 30 ans plus tôt sur le mont Crève-Coeur. Pour cela il revient sur sa jeunesse dans la ville car la victime, Kelli Troy, qui a été agressée en 1962, était une lycéenne dont il était très proche.

Il va donc raconter le passé, leur rencontre, leur amitié, leurs liens avec le journal du lycée, les amitiés (notamment avec Luke Duchamp, qui était et est toujours le meilleur ami de Ben) et aussi les histoires d’amour qui émaillent la fin du lycée.  Ben était amoureux de Kelli et il ne l’a jamais oubliée.

Mais au-delà de la petite vie de tous les jours d’une petite ville américaine des années 60, il y est aussi question des différences raciales. Avant que Kelli n’arrive du Nord, Ben et les autres jeunes ne s’étaient jamais vraiment intéressés aux droits et inégalités de traitement entre les Noirs et les Blancs en cette période de ségrégation raciale. A cette époque, dans une ville voisine, des Noirs manifestaient pacifiquement devant un centre commercial pour les droits civiques et Kelli, prenant son rôle de journaliste à coeur, motive Ben pour écrire un article sur le sujet dans le journal du lycée. De plus, elle s’intéresse à l’origine du nom du mont Crève-Coeur et découvre que cela a un lien avec un ancien marché aux esclaves.

Cet article est plutôt bien reçu sauf par quelques racistes dont Lyle Gates qui s’en prend à Kelli.

Dès le début, on sait que c’est Lyle Gates qui a été condamné pour l’attaque sur Kelli et même si personne ne sait pourquoi il a fait cela, ce roman n’est pas tant une enquête policière qu’un roman psychologique. En effet, Ben raconte autant les faits que ce qu’il ressentait à l’époque et également toute une culpabilité qu’il ressent aujourd’hui et qui se retrouve dans des rêves qu’il fait et les vies actuelles des différents protagonistes du passé. Il y a de nombreux doutes qui sont évoqués que ce soit par Ben lui-même ou par d’autres.

C’est donc un roman assez psychologique, qui en ce sens m’a plu, mais je dois avouer que j’ai trouvé le début un peu lent pour moi et avec beaucoup de rêves qui me faisaient un peu perdre le fil entre la réalité, le passé réel et le passé rêvé… C’est peut-être dû au lecteur qui lit d’une façon un peu « vieillotte » comme s’il lisait un classique et qui a, à mon avis, a ralenti une lecture qui aurait pu être plus dynamique. Je recommande donc plutôt une version papier car l’histoire est plutôt intéressante.

 avec Sylire : Allons voir son avis!

 Chez Sylire

catégorie « partie du corps » pour ma ligne audio

8 commentaires sur « Sur les hauteurs du mont Crève-Coeur : Thomas H. Cook (lu par Guy Moign) »

  1. Comme je le disais à Sylire, j’ai lu il y a plusieurs années Les rues de feu sur le même thème (marche des enfants en Alabama en 1963). Le personnage principal est un policier nommé Ben. il me semble que c’était plus dynamique mais je n’avais pas trop apprécié la traduction. (heureusement que j’ai des archives sur Babelio)
    PS avec Masse critique, je vais recevoir Barracoon, le dernier esclave de Zora Neale Hurston… tu vois, ton challenge donne des idées de lecture ! (mais il ne sort qu’en mars, je jouerai donc les prolongations)

    J’aime

    1. J’ai aussi noté les rues de feu mais du coup ça sera peut-être plutôt en anglais 😉 j’avais aussi coché Barracoon (et une bio de Mohamed Ali) mais comme je n’ai pas eu de mail de Masse Critique, je pense que c’est râpé… ce qui ne m’étonne pas , je ne suis plus sélectionnée depuis un moment) Et pour le challenge, il restera ouvert au mois de mars pour les dernières lectures engagées! 😉

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire