J’ai repéré ce titre chez Jackie Brown qui en a parlé juste après que j’ai lu « The hate U give« , le premier roman de l’auteur. Je n’ai pas attendu et je l’ai acheté en Angleterre en mars et je l’ai lu dans la foulée (au départ je voulais attendre février prochain pour l’African American History Month Challenge mais en réalité j’ai une PAL et une LAL assez conséquentes pour ne pas avoir à attendre 😉 et une LC avec Karine m’a motivée aussi!

Cette histoire n’est pas une suite de « The hate U give » mais elle se passe dans le même quartier et la mort d’un jeune, tué par un policier, suivie d’émeutes, est évoquée donc on est bien dans le même univers que dans le premier roman.

L’héroïne, Bri, est une jeune fille Noire de 16 ans qui vit dans un quartier compliqué, avec des gangs et peu de chances d’évolution pour la jeunesse. Son père qui était un rappeur assez influent dans le quartier a été assassiné par un gang des années auparavant. Bri et ses deux meilleurs amis vont dans un lycée extérieur spécialisé dans les arts qui prend des jeunes des « quartiers » et depuis les émeutes, des gardiens fouillent les lycéens à l’entrée…

Bri est passionnée de rap et elle est douée. Elle est capable d’exprimer ses sentiments et ses ressentis avec des phrases rimées et percutantes. Sa tante l’encourage et la pousse à participer à une « battle » en public et c’est un vrai succès… Bri envisage même de gagner de l’argent en décrochant un contrat pour sauver sa famille de la misère dans laquelle ils sont en train de sombrer.

Un jour, les gardiens à l’entrée du lycée, qui avaient déjà montrés des signes de préjugés raciaux, s’en prennent arbitrairement à Bri et la plaquent au sol comme une délinquante qu’elle n’est pas… La colère inspire le jeune fille et elle écrit un rap virulent contre cette situation et cette chanson est enregistrée et diffusée. « On the come up » fait le buzz mais elle ne fait pas l’unanimité dans son entourage car pour dénoncer le fait que les jeunes Noirs sont toujours pris à partie, Bri donne d’elle une image de « racaille » armée prête à en découdre …

Influencée par l’ancien manager de son père, Bri qui a toujours le souhait de gagner de l’argent vite, risque de se perdre en acceptant de donner la mauvaise image d’elle.

Ce roman est vraiment riche car il y est question de l’histoire familiale de Bri avec sa mère, ancienne droguée sevrée depuis 8 ans,  qui fait de son mieux pour s’occuper dignement de sa fille et de son fils, diplômé qui est revenu vivre avec sa mère et sa soeur en travaillant dans une pizzeria pour aider à la maison. Il y a donc aussi toute l’évocation de la difficulté pour les jeunes de s’en sortir, même en faisant des études, de devoir quitter le quartier pour pourvoir évoluer sereinement. On y parle aussi d’une conscience politique qui se développe dans la veine du « Black Lives Matter » et aussi la place des gangs (Pooh, la tante de Bri est dealer de drogue dans un gang) et de leurs rivalités. Et l’homosexualité est aussi un sujet abordé et ce n’est pas anodin.

J’ai beaucoup aimé. Attention, ce roman n’est pas encore traduit… et je souhaite bon courage au traducteur vu qu’il y a beaucoup de passages de rap qui sont à la fois un mélange de langage très spécifique à ce style musical et au quartier et la communauté Afro-Américaine et de poésie rythmée/rimée.

avec Karine : Allons voir son avis!

11 commentaires sur « On the come up (Parée pour percer) : Angie Thomas »

    1. je crois que j’ai préféré le premier car je découvrais un univers mais j’ai beaucoup aimé celui-ci aussi (et j’ai aimé les « clins d’oeil » au premier sans que ce soit une suite. Et je pense que je lirai encore cette auteur car elle est vraiment authentique dans son traitement d’une partie de la société américaine. J’ai beaucoup aimé : merci d’en avoir parlé!

      J’aime

      1. J’ai préféré On the Come Up, mais j’ai moins aimé l’héroïne de celui-ci. En tout cas, pas de « sophomore jinx » pour Angie Thomas. 😉

        J’aime

      2. Elle a assuré et j’espère qu’elle continuera! J’espère qu’il sera traduit en français (vu le succès de The Hate you Give, je n’en doute pas 😉

        J’aime

  1. Dès que j’ai su qu’elle avait écrit un deuxième roman, j’ai souhaité le lire!!
    Ton avis me conforte mais il me faudra attendre la traduction…
    Avec un peu de chance, ce sera bon pour février prochain 😉

    J’aime

  2. J’avais dit que je le lirais hein… mais bon, mon mois d’avril a été fort bouleversé… et ça m’est complètement sorti de la tête… désolée??

    J’aime

Laisser un commentaire