« The Uncommon Reader » (« La Reine des lectrices ») de Alan Bennett

La Reine Elisabeth II découvre la lecture par hasard, au détour d’un bibliobus qui passe à Windsor. Elle lit son premier roman presque par politesse puis elle plonge dans la lecture au point de devenir une véritable LCA. Elle se fait conseiller par Norman, un page assez érudit et ne pense plus qu’à lire.

Elle découvre le plaisir de la lecture et les « dommages collatéraux » : elle se sens plus en phase avec ce que ressentent les gens et elle a l’impression de redécouvrir le monde, mais elle connaît aussi les affres de la dépendance, ne pouvant plus aller nulle part sans emporter un livre avec elle et s’aperçoit avec déception que les auteurs ne sont pas toujours aussi intéressants que dans leurs romans.

Son entourage et ses conseillers voient cette nouvelle passion d’un mauvais oeil… En effet elle est de moins en moins disponible pour ses obligations de Reine. Elle est physiquement présente mais son esprit semble ailleurs (sur son livre en cours de lecture!). La reine se demande même si l’étape suivante n’est pas l’écriture!

Ce roman est un petit livre rafraîchissant qui nous montre une Reine proche de nous, aussi LCA  que nous! Ce livre traite de l’importance que les livres peuvent avoir dans la vie du lecteur …et comment ils peuvent bouleverser une monarchie.

Je l’ai lu en anglais mais je ne résiste pas à vous citer quelques passages (la traduction est de mon cru, alors soyez indulgents 😉

« Les livres ne sont pas là pour passer le temps. Ils apportent d’autres vies. D’autres mondes. Loin de Nous l’idée de passer le temps, Sir Kevin. Nous souhaiterions juste en avoir plus. Si nous voulions passer le temps, nous pourrions aller en Nouvelle Zelande. » P29

« Les livres ne se soucient pas de qui les lit ou si quelqu’un les lit. Tous les lecteurs sont égaux, y compris Elle. La littérature, songea-t-elle est une richesse commune, une république des livres. » P30

« Au début, c’est vrai, elle lisait avec agitation et inquiétude. Elle était dépassée par le caractère inépuisable des livres et elle n’avait aucune idée de comment continuer. Il n’y avait aucune méthode dans sa lecture, un livre en entraînant un autre et souvent elle en avait deux ou trois en cours en même temps. L’étape suivante fut de prendre des notes, après quoi elle ne lisait plus qu’avec un crayon à la main, non pas pour résumer ses lectures mais simplement pour recopier des passages qui la marquaient. » P47

7 commentaires sur « « The Uncommon Reader » (« La Reine des lectrices ») de Alan Bennett »

  1. @Emmyne : Ce n’est sans doute pas le roman du siècle, mais l’idée est originale et intéressante. Se dire que la lecture peut toucher tout le monde même les « plus grands ». Et puis la reine d’Angleterre est montrée comme étant pleine d’humour (humour pince sans rire assez british C’est court, un parfait petit livre sur les livres…Oui, je crois bien que tu vas céder!!

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