Moby Dick (Livre Premier et Livre Second) : Chabouté

Une fois n’est pas coutume, je ne suis pas tombée sous le charme de cette BD de Chabouté. Je dois avouer que je me suis un peu ennuyée.

Les traits sombres du dessinateur se prêtent très bien à l’histoire sombre de Herman Melville, mais je dois dire que j’ai trouvé ces deux albums un peu « bavards » alors que ce que j’aime chez Chabouté c’est souvent ses silences et son grand sens des détails.

Les dessins sont très beaux, je n’ai rien à lui reprocher sur ce plan là, mais en entamant le deuxième tome, je me suis dit que peut-être un seul album aurait suffit…

Je pense que si je n’ai pas adhéré ce n’est pas la « faute » de Chabouté mais plutôt de Melville… Je ne suis pas forcément le bon public pour cette histoire de chasseur de baleine. Il s’agit plus d’une histoire d’aventures, d’une quête, d’une vengeance et de la folie d’un homme qui entrainent d’autres hommes dans son sillage avec son but acharné et je n’ai pas accroché à l’histoire et je crois que je n’aurai pas aimé le roman !

Cette déception ne m’arrêtera pas dans la découverte des albums de Chabouté (dont je vous recommande « Tout seul » et « Un peu de bois et d’acier » !

Bons baisers d’Iran : Lenaïc Vilain

J’ai repéré  cet album chez Mo et comme je suis allée en Iran dans les mêmes conditions en 2007, je n’ai pas attendu et j’ai acheté cette BD.

Alors pour tout dire, ce qui m’a le plus plu dans cette BD c’est que dès les premières planches elle me rappelle mon propre voyage. Je me suis reconnue : ce couple (l’auteur et sa compagne) qui est allé visiter l’Iran pendant 15 jours (une semaine pour moi) : c’était L’Homme et moi ! Les mésaventures avec la douane, avec le change, avec la chaleur à l’arrivée et avec le taxi… nous les avons aussi vécues !

En lisant cette BD, je me suis replongée dans mes souvenirs, j’ai ressorti mon carnet de voyage et mon album photo d’Iran. Ce voyage fait partie de mes meilleures expériences de voyage et j’ai adoré les rencontres que nous avons faites et je dois dire que c’est d’ailleurs ce qui m’a gênée dans cette BD. J’ai été assez mal à l’aise avec le sentiment que j’ai eu que l’auteur était un peu méprisant ou du moins un peu hautain vis-à-vis des iraniens. Personnellement, nous avons été abordé par de nombreuses personnes, curieux de nous et du monde et j’ai été vraiment ravie de parler avec eux (même quand c’était un couple de voyageurs français) et j’ai trouvé que quand ça arrivait aux protagonistes ils étaient toujours dans la méfiance et la distance. L’Homme, qui a lu aussi cette BD, a eu le même genre de sentiment. J’ai eu la drôle d’impression que le personnage de l’auteur n’était pas vraiment content d’être là-bas… Peut-être aurait-il du être un peu plus ouvert…

Je sais que nous y sommes allés 7 ans avant eux et à l’époque, le tourisme était peut-être moins développé mais je sais que malgré les contraintes vestimentaires je serai vraiment prête à y retourner. Lors le point positif de cette BD c’est de montrer l’Iran comme étant un pays accessible et qui montre la réalité d’un pays mal connu.

J’ai aussi beaucoup pensé à Guy Delisle en lisant cette BD mais j’ai trouvé qu’il manquait un petit quelque chose que j’ai trouvé chez Delsile et je crois que c’est un peu plus de curiosité envers les autres.

Si vous voulez lire ou relire mon billet sur ma semaine en Iran c’est ici : Une semaine en Iran – Enna lit, Enna vit!

Les planches qui suivent sont vraiment du vécu pour moi!