Hattie est une jeune fille quand elle quitte sont Sud natal et ségrégationniste au début des années 1920 pour s’installer à Philadelphie avec sa mère et sa sœur après l’assassinat de son père. Dès son arrivée, elle comprend qu’elle ne retournera plus dans le Sud car elle aspire à une liberté qu’elle n’a pas connu jusque là de part sa couleur de peau.

Très jeune, elle fréquente August, un jeune homme qui est loin d’être fiable mais qui a le mérite de rester avec elle quand elle tombe enceinte et qui l’épouse.

Le roman raconte la vie d’Hattie au travers ses douze tribus c’est à dire ses onze enfants et une petite-fille. En 10 chapitres, chacun centré sur un enfant, on apprend des choses sur leurs vies, mais indirectement sur la vie d’Hattie et aussi sur la société américaines des années 30 à 1980.

Ce sont des vies qui sont loin d’être simples, chacun ayant eu son lot de traumatismes, de névroses, de malheurs, de frustrations, de descentes aux enfers. Celle d’Hattie commence d’ailleurs par la mort des ses deux premiers bébés, des jumeaux morts d’une pneumonie qu’elle n’a pas pu soigner par manque de moyens. La toute jeune femme ne se remettra jamais vraiment de cette perte. Puis, la vie de Hattie et de August est très précaire principalement parce qu’Auguste est un flambeur et un coureur et qu’ils ont de nombreux enfants.

Le portrait que les vies de ses enfants font d’Hattie est celui d’une femme assez froide, distante, dure aussi mais on comprend aussi en filigrane ce que sa vie a été faite de renoncements, de sacrifices et de souffrances. Elle n’a pas su montrer à ses enfants qu’elle les aimait…

Je ne vais pas détailler les différentes existences évoquées dans ce roman mais j’ai beaucoup aimé ces tranches de vies, ces histoires sombres et tristes qui racontent des moments personnels difficiles mais aussi le 20ème siècle aux Etats-Unis et la place des Noirs dans le Sud mais aussi la pauvreté.

Je vous recommande vraiment ce roman. Je découvre au moment de préparer ce billet que c’était un premier roman et je suis étonnée car je le trouve très abouti! J’espère pourvoir relire cette auteur un jour (je n’ai pas vu de nouveau titre d’elle pour l’instant.)

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chez Antigone

 ligne générale catégorie « prénom »

25 commentaires sur « Les douze tribus d’Hattie : Ayana Mathis »

  1. Il dort dans ma PAL avec toute sa bande de copains…. Le fait que chaque chapitre s’intéresse plus spécifiquement à un personnage ne donne-t-il pas un aspect « collage de nouvelles » au roman ?

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    1. Ça ne m’a pas donné cette impression, plus une mosaïque familiale. Peut-être le liras-tu en février 2019 pour l’African American History Month Challenge ? 😉

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      1. Je suis nul pour tout ce qui est Challenges, Jurys, lectures programmées et autres engagements (Asperger inside)… Mais sans le faire exprès, j’ai participé à l’African American History Month Challenge 2018, puisque j’ai lu « The hate U give », ce mois-ci. Alors tout n’est pas perdu 😉

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  2. Bonsoir enna, désolé mais j’ai très moyennement apprécié ce roman qui m’a barbée. Le personnage d’Hattie est intéressant, les autres beaucoup moins d’autant plus qu’ils ne font que passer dans l’histoire. On ne sait pas ce qu’ils deviennent. Bonne soirée.

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