Letter to my daughter (Lettre à ma fille) : Maya Angelou

J’ai lu ce texte en anglais sur ma liseuse mais il fait parti des quelques textes de l’auteur traduits en français alors je vous livre le résumé de l’éditeur « Les Editions Noir sur blanc » :

« Dédié à la fille que Maya Angelou n’a jamais eue, Lettre à ma fille est une succession de courts textes décrivant les souvenirs qui ont façonné la vie exceptionnelle de l’auteure. Féministe avant l’heure, après une enfance et une adolescence marquées par la violence, elle écrit avec le cœur de millions de femmes qu’elle considère comme ses sœurs de combat. La littérature la sauvera et l’amènera à être la première étudiante noire d’une école privée. Puis elle fréquentera le milieu intellectuel noir-américain et deviendra une grande militante de la condition des femmes noires. C’est grâce à l’écrivain James Baldwin qu’elle se mettra à écrire après la mort de Martin Luther King et deviendra l’auteure que l’on connaît aujourd’hui. »

Dans ce captivant récit, Maya Angelou nous fait partager ses combats et les épreuves qui ont forgé son caractère dans la compassion et le courage. »

Sous couvert d’être une lettre à une fille qu’elle n’a pas eu, Maya Angelou écrit ici aux femmes, toutes les femmes… Elle y parle de race et de féminisme. C’est un peu une histoire de sa vie, sa jeunesse, ses désirs d’émancipation, son rôle de fille, de femme, de mère. Elle y raconte une vie unique mais aussi des aspects assez universels et d’autres qui racontent l’histoire des Noirs aux Etats-Unis.

Ce texte très riche est passionnant! Quelle femme! Quelle poétesse!

Je vous conseille aussi ses autobiographies : Tant que je serai noire : Maya Angelou et Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage : Maya Angelou.

Et aujourd’hui je vous parle aussi des ses poèmes « And still I rise »

« Tu ne peux contrôler tous les événements qui t’arrivent, mais tu peux décider de ne pas être réduite à eux. Essaie d’être un arc-en-ciel dans le nuage d’autrui. Ne te plains pas. Fais tout ton possible pour changer les choses qui te déplaisent et si tu ne peux opérer aucun changement, change ta façon de les appréhender. Ne geins pas. Geindre permet à une brute de savoir qu’il y a une victime dans les parages. Fais en sorte  de ne pas mourir sans avoir fait quelque chose de merveilleux pour l’humanité. »

« J’ai mis un enfant au monde, un fils, mais j’ai des milliers de filles.Vous êtes Noires et Blanches, Juives et Musulmanes, Asiatiques, Hispanophones, Aléoutes. Vous êtes grosses et maigres et jolies et ordinaires, homosexuelles et hétérosexuelles, éduquées et illettrées et je vous parles à vous toutes. Voici ce que j’ai à vous offrir. »

 Thématique « poésie/musique »

And still I rise : Maya Angelou (poèmes)

Pour commencer, j’ai découvert Maya Angelou par ses autobiographies dont je parle ici :

Tant que je serai noire : Maya Angelou
Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage : Maya Angelou

C’est une femme passionnante qui a vécu une vie incroyable! Je vous encourage vivement à lire ces autobiographies!  C’était une une poétesse, auteur, actrice, chanteuse, danseuse et militante américaine des droits civiques et féministe. Elle a reçu la  médaille présidentielle de la liberté des mains de Barack Obama :

J’ai aussi découvert son poème « Phenomenal woman » dans une campagne pour encourager les femmes à faire du sport pour leur propre bien-être et c’était elle qui lisait ce poème. C’est ce qui m’a donné envie de lire ce recueil de poèmes dans le cadre de ce challenge.

Je l’ai lu en anglais d’abord parce que j’avais envie de découvrir ses mots tels qu’elle les avait écrits mais je suis extrêmement déçue de découvrir que ce recueil n’a pas été traduit en français. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ces poèmes et certains sont vraiment jubilatoires! D’une force incroyable!

Je vous propose un sélection en anglais de certains qui m’ont vraiment touchés et je vous mets aussi des liens vers des traductions quand j’en ai trouvées sur internet (mais je suis vraiment choquée qu’une poétesse de cette envergure ne soit pas traduite…) et j’ai trouvé des vidéos où elle lit ses poèmes : à écouter et voir!

  • Phenomenal Woman 
Phenomenal Woman 
Pretty women wonder where my secret lies.
I’m not cute or built to suit a fashion model’s size
But when I start to tell them,
They think I’m telling lies.
I say,
It’s in the reach of my arms,
The span of my hips,
The stride of my step,
The curl of my lips.
I’m a woman
Phenomenally.
Phenomenal woman,
That’s me.
I walk into a room
Just as cool as you please,
And to a man,
The fellows stand or
Fall down on their knees.
Then they swarm around me,
A hive of honey bees.
I say,
It’s the fire in my eyes,
And the flash of my teeth,
The swing in my waist,
And the joy in my feet.
I’m a woman
Phenomenally.
Phenomenal woman,
That’s me.
Men themselves have wondered
What they see in me.
They try so much
But they can’t touch
My inner mystery.
When I try to show them,
They say they still can’t see.
I say,
It’s in the arch of my back,
The sun of my smile,
The ride of my breasts,
The grace of my style.
I’m a woman
Phenomenally.
Phenomenal woman,
That’s me.
Now you understand
Just why my head’s not bowed.
I don’t shout or jump about
Or have to talk real loud.
When you see me passing,
It ought to make you proud.
I say,
It’s in the click of my heels,
The bend of my hair,
the palm of my hand,
The need for my care.
’Cause I’m a woman
Phenomenally.
Phenomenal woman,
That’s me.
  • Still I rise
Dans cette vidéo, Maya Angelou dit son poème « Still I rise » et même si vous ne comprenez pas l’anglais, écoutez là, moi j’ai eu les larmes aux yeux en l’écoutant donner vie à son texte!
Still I rise
You may write me down in history
With your bitter, twisted lies,
You may trod me in the very dirt
But still, like dust, I’ll rise.
Does my sassiness upset you?
Why are you beset with gloom?
’Cause I walk like I’ve got oil wells
Pumping in my living room.
Just like moons and like suns,
With the certainty of tides,
Just like hopes springing high,
Still I’ll rise.
Did you want to see me broken?
Bowed head and lowered eyes?
Shoulders falling down like teardrops,
Weakened by my soulful cries?
Does my haughtiness offend you?
Don’t you take it awful hard
’Cause I laugh like I’ve got gold mines
Diggin’ in my own backyard.
You may shoot me with your words,
You may cut me with your eyes,
You may kill me with your hatefulness,
But still, like air, I’ll rise.
Does my sexiness upset you?
Does it come as a surprise
That I dance like I’ve got diamonds
At the meeting of my thighs?
Out of the huts of history’s shame
I rise
Up from a past that’s rooted in pain
I rise
I’m a black ocean, leaping and wide,
Welling and swelling I bear in the tide.
Leaving behind nights of terror and fear
I rise
Into a daybreak that’s wondrously clear
I rise
Bringing the gifts that my ancestors gave,
I am the dream and the hope of the slave.
I rise
I rise
I rise.
  • Dans la vidéo suivante, Maya Angelou explique qu’elle a écrit un poème sur le travail et qu’elle s’est  rendue compte qu’elle avait écrit un poème sur le travail des hommes, qui travaillent du matin au soir mais qu’elle aussi voulu écrire un poème sur le travail des femmes, qui elles, travaillent encore une fois rentrées à la maison. Dans la vidéo elle lit également les deux poèmes. Je n’ai pas trouvé de traductions (et je ne m’aventurai pas à les traduire moi-même, de peur de gâcher les textes!)
One more round
There ain’t no pay beneath the sun
As sweet as rest when a job’s well done.
I was born to work up to my grave
But I was not born
To be a slave
One more round
And let’s heave it down
One more round
And let’s heave it down
Papa drove steel and Mama stood guard
I never heard them holler cause the work was hard
They were born to work up to their graves
But they were not born
To be worked-out slaves
One more round
And let’s heave it down
One more round
And let’s heave it down
Brothers and sisters know the daily grind
It was not labor made them lose their minds
They were born to work up to their graves
But they were not born
To be worked-out slaves
One more round
And let’s heave it down
One more round
And let’s heave it down
And now I’ll tell you my golden mule
A was born to work but I ain’t no mule
I was born to work up to my grave
But I was not born
To be a slave
One more round
And let’s heave it down
One more round
And let’s heave it down
Woman Work
I’ve got the children to tend
The clothes to mend
The floor to mop
The food to shop
Then the chicken to fry
The baby to dry
I got company to feed
The garden to weed
I’ve got shirts to press
The tots to dress
The can to be cut
I gotta clean up this hut
Then see about the sick
And the cotton to pick.Shine on me, sunshine
Rain on me, rain
Fall softly, dewdrops
And cool my brow again.Storm, blow me from here
With your fiercest wind
Let me float across the sky
‘Til I can rest again.Fall gently, snowflakes
Cover me with white
Cold icy kisses and
Let me rest tonight.
Sun, rain, curving sky
Mountain, oceans, leaf and stone
Star shine, moon glow
You’re all that I can call my own.
  • Ain’t that bad ?

Pas de traduction non plus. Dans ce poème, Maya Angelou écrit une sorte d’hymne à la culture Afro-Américaine (danses, musiques, nourriture etc) et à la fierté d’être Noire en citant de nombreuses figures Afro-Américaines. Pour moi, ce poème représente parfaitement cet African American History Month!

Ain’t that bad ?

Dancin’ the funky chicken
Eatin’ ribs and tips
Diggin’ all the latest sounds
And drinkin’ gin in sips.

Puttin’ down that do-rag
Tighten’ up my ‘fro
Wrappin’ up in Blackness
Don’t I shine and glow?

Hearin’ Stevie Wonder
Cookin’ beans and rice
Goin’ to the opera
Checkin’ out Leontyne Price.

Get down, Jesse Jackson
Dance on, Alvin Ailey 
Talk, Miss Barbara Jordan
Groove, Miss Pearlie Bailey.

Now ain’t they bad?
An ain’t they Black?
An ain’t they Black?
An’ ain’t they Bad?
An ain’t they bad?
An’ ain’t they Black?
An’ ain’t they fine?

Black like the hour of the night
When your love turns and wriggles close to your side
Black as the earth which has given birth
To nations, and when all else is gone will abide.

Bad as the storm that leaps raging from the heavens
Bringing the welcome rain
Bad as the sun burning orange hot at midday
Lifting the waters again.

Arthur Ashe on the tennis court
Mohammed Ali in the ring
Andre Watts and Andrew Young
Black men doing their thing.

Dressing in purples and pinks and greens
Exotic as rum and Cokes
Living our lives with flash and style
Ain’t we colorful folks?

Now ain’t we bad?
An’ ain’t we Black?
An’ ain’t we Black?
An’ ain’t we bad?
An’ ain’t we bad?
An’ ain’t we Black?
An’ ain’t we fine?

Stevie Wonder  : chanteur/musicien

            

Leontyne Price : cantatrice

Jesse Jackson : Militant politique pour les droits civiques

      

Alvin Ailey : danseur et chorégraphe

 

Barbara Jordan : femme politique

 

Pearlie Bailey : actrice et chanteuse

Arthur Ashe : joueur de tennis

                          

Mohammed Ali : Boxeur

Andre Watts : pianiste

 

Andrew Young : militant pour les droits civiques et premier ambassadeur afro-américain aux Nations unies

Aujourd’hui je vous parle aussi de « Lettre à ma fille »

 (Thématique « Poésie/chanson »)