Le syndrome de la vitre étoilée : Sophie Adriansen

J’avais noté ce titre dans ma LAL et c’est là que Lasardine l’a repéré pour me l’offrir car elle l’avait beaucoup aimé mais au moment où je l’ai lu je ne me souvenais plus trop de quoi il parlait. Je l’ai lu en une journée alors que j’étais en arrêt maladie et je dois dire que ce roman m’a littéralement cueillie…

Stéphanie est en couple depuis 10 ans, et avec son compagnon, ils décident d’avoir un enfant mais un couple sur 5 a des difficultés à concevoir et ils sont ce couple. Stéphanie est cette fille entourée de copines qui tombent enceintes, elle la fille qui regarde son paquet de tampons en se disant qu’elle ne va pas en racheter au cas ou elle n’en aurait pas besoin, elle est cette fille qui  calcule quand naîtra son enfant si elle tombe enceinte ce mois-ci, elle est celle qui doit entendre les conseils et les remarques qui se veulent bienveillantes (ou pas) qui blessent…

Elle est celle pour qui « procréer » remplace « faire l’amour », celle qui passe entre les mains des médecins et qui souffre, celle qui se met à calculer et compter, celle qui grossit sans pour autant devenir mère et puis celle qui s’aperçoit que l’envie d’enfant a peut-être fini par prendre le dessus sur l’envie et sur l’amour…

J’ai été très bousculée par cette lecture car j’ai eu l’impression que l’auteur parlait en quelque sorte de moi… un « moi » d’il y a quelques années… un « moi » d’il y a 18 ans, un « moi » d’il y a 10 ans, un « moi » d’il y a 4 ans… Cette fille, ça a aussi été moi par bien des aspects… Pas exactement traits pour traits (je ne suis pas passée par les FIV et autres) mais cette histoire m’a terriblement parlée et c’est tellement intime que c’est dur pour moi d’écrire ce billet…

J’ai beaucoup aimé ce roman qui est raconté un peu comme un journal. L’envie d’enfant est racontée comme un parcours souvent douloureux mais aussi une porte pour une certaine introspection et une découverte de soi. Personnellement, il a réveillé beaucoup de choses en moi.

Au niveau de la construction, il y a des retours en arrière, des articles, des extraits de romans (ce qui m’a le moins plu peut-être), des chapitres d’une ligne ou deux faits de témoignages : c’est un roman original et dynamique.

Je vous le conseille même si je suis consciente de ne pas réussir à en parler comme je le voudrais, comme souvent pour les lectures fortes.

Après-demain, je vous parlerai de la suite : Linea Nigra

 Lasardine : Merci beaucoup! (Pour voir son billet, cliquez sur son nom)