Un été d’enfer! : Vera Brosgol

Vera a presque 10 ans et elle vit aux Etas-Unis mais elle n’a pas la même vie que les filles de son école avec qui elle voudrait être amie. Tout d’abord, elle vit avec sa mère et son frère dans un petit appartement, sans son père puisque ses parents ont divorcé et qu’elle ne voit plus son père… Mais surtout elle est arrivée de Russie il y a peu et son mode de vie est complètement différent et elle ne comprend pas forcément tous les codes de la société américaine dans laquelle elle vit.

Elle traverse des moments assez humiliants pour une petite fille quand elle fait tous les efforts possibles pour s’intégrer auprès de ses camarades de classe plus riches et tellement américaines. Elle se sent vraiment différente et seule. Les seuls moments où elle se sent à sa place sont à l’église orthodoxe auprès d’autres Russes et quand une fille lui parle d’un camps de vacances réservé à la communauté russe, Vera se raccroche à l’idée de passer un été avec des gens à qui elle pourra s’identifier et auprès de qui elle pourra être elle-même.

Malheureusement, quand elle arrive dans le camps dans la forêt, elle se retrouve avec des jeunes plus âgés qu’elle (à presque 10 ans elle est en effet à la frontière entre les enfants et les ados) et les jeunes filles de 14 ans qui partagent sa tente sont loin d’être sympathiques.

Très vite elle découvre toutes sortes d’aspects du camps qui lui donne envie de fuir mais elle est obligée de rester et se retrouve confrontée à la nature humaine des autres jeunes mais aussi à la nature pas toujours accueillante. Les petites humiliations et les conflits adolescents vont se multiplier en plus des inquiétudes liées à la vie en communauté dans la nature (les toilettes à elles seules donnent envie de partir à toutes jambes 😉 )

C’est un joli album sur l’enfance et sur la différence et sous couvert d’humour et de petites aventures, il y a aussi un vrai sujet sur la jeunesse et le fait de grandir.

Bon, ça ne donne pas forcement envie d’envoyer ses enfants dans un camps de vacances en foret! 😉

Les dessins sont agréables, ronds au trait épais avec un fond vert.

A la fin, l’auteur dans une note dit quelque chose de très intéressant :

avec Lasardine : allons voir son avis !

Et puis Colette : Sophie Henrionnet et Mathou

L’histoire est celle d’Anouk, une trentenaire qui vit à Paris, qui s’ennuie dans son travail dans une bibliothèque et qui rêve de travailler dans une librairie. Un jour, elle apprend la nouvelle très soudaine de la mort de sa soeur. Elles s’étaient perdues de vue depuis plusieurs années et quand Anouk part en province pur l’inhumation et pour régler les affaires de sa soeur, elle apprend qu’elle a été nommée tutrice de Colette, la fille de Zoé, âgée de 7 ans.

C’est évidemment un grand bouleversement pour Anouk qui jusqu’ici vivait une vie plutôt simple et sans contrainte. Elle doit prendre toutes sortes de décisions qui vont changer sa vie : la vente ou pas de la boutique de sa soeur? Prendre Colette en charge ou pas? Rester en province ou repartie à Paris? Seule ou avec la fillette? Et quand une proposition du travail de ses rêves s’offre à elle, les questions sont encore plus difficiles…

Il y a donc la vie d’Anouk… Et puis Colette… cette petite fille attachante qui a perdu sa maman et qui ne sait plus où elle en est et qui va apprendre à sa tante à devenir une maman de remplacement. Elles vont s’apprivoiser et s’adopter.

C’est une jolie histoire sur le fond mais je regrette que tout aille trop vite, que le deuil soit un peu trop passé sous silence et que certaines choses un peu téléphonées arrivent trop facilement, mais il faut sans doute voir cette histoire comme un conte dans le quotidien.

Je ne suis pas particulièrement emballée par les dessins que je trouve trop enfantins et manquant de nuances (alors que j’aime beaucoup Mathou dans ses illustrations. Je trouve qu’elle est meilleure dans des formats courts.

Des planches chez l’éditeur

BD repérée chez Stephie