Le rêve de Meteor Slim : Frantz Duchazeau / + le blues de Robert Johnson

Résumé de l’éditeur : « La vraie-fausse histoire d’un bluesman ou la quête tragi-comique d’un homme cherchant à échapper à sa condition par l’exercice de son art. Mississipi, 1935. Edward Ray Cochran a tout largué, femme enceinte, maison et boulot. Il part sur les routes, guitare à la main pour réaliser son rêve : vivre de sa passion et devenir musicien. En chemin, il rencontre Robert Johnson, la légende du Blues, qui l’aidera à devenir “Meteor Slim”. Pour réussir, pas de secret : “La route est longue, mais ‘y faut tenir, c’est tout”. »

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Cet album est un très bel album sur le blues, la passion de la musique et les débuts de la célébrité avec les premiers disques, la difficulté d’être noir aux Etats-Unis à cette époque, la musique comme moyen d’échapper à un destin de pauvreté et de brimades, l’alcool pour oublier ou pour faire la fêtes, les femmes…

“Meteor Slim”, ce bluesman imaginaire, rêve de la célébrité et le chemin qu’il parcourt lui fera régulièrement croiser la route de Robert Johnson. En lisant cette BD, je me disais que je connaissais Robert Johnson et puis en cherchant dans les archives du blog, j’ai retrouvé la trace d’une autre BD vraiment passionnante sur le vrai bluesman : « Love in vain« .

Je me suis d’ailleurs dit que cette fausse biographie de Meteor Slim était plutôt un hommage à Robert Johnson et au blues en général. Mon interprétation est d’ailleurs que Meteor Slim ne fait que rêver cette vie que l’auteur nous montre, un rêve plus grand que nature.

Je vous conseille cet album et au moment où je le lisais, j’ai regardé un documentaire sur Robert Johnson sur Netflix que j’ai trouvé vraiment intéressant :

Quand j’étais étudiante, j’avais une cassette audio de blues que j’ai beaucoup écouté et en faisant des recherche, je me rends compte que je connaissais déjà Robert Johnson :

« Autour de l’art »

Hate Jazz : Jorge Gonzales et Horacio Altuna

Résumé de l’éditeur : « Clarence T., noir New-Yorkais, saxophoniste de jazz surdoué mais aussi junkie en manque, fait irruption un soir au club où il a coutume de jouer. A cran, il obtient son salaire par la force, mais son compère Cecil en profite pour rafler ce qui reste en caisse et tuer le patron.

C’est toutefois sur Clarence que le sort va s’abattre. Et la rage de ce dernier ne fera que s’amplifier au fil des pages. De ses tripes sortiront paradoxalement la musique la plus enchanteresse mais se préparera aussi la vengeance la plus sanglante. Pendant ce temps un acte de barbarie pourtant encore bien plus odieux que tout ce dont il est capable se trame dans l’ombre de ce milieu véreux.
Un récit noir, servi par des couleurs chatoyantes. Un chef-d’oeuvre ! »

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Je n’ai pas grand chose à ajouter à ce résumé. Je vais plutôt vous confirmer que c’est un récit noir, tant par le genre, presque polar, que par les sentiments exprimés… On voit vraiment la noirceur des âmes dans cet album. C’est vraiment une histoire sans concession : sexe, drogues et … jazz (plus que rock and roll)!

Par contre les dessins sont lumineux, colorés, brûlants et flamboyants par moments ou plus froids et bleus dans d’autres, tout en mouvements qui alternent avec des gros plans.

J’ai trouvé le graphisme vraiment intéressant mais l’histoire en elle-même était peut-être un peu trop « barrée » pour moi.

Des planches sont visibles ici!

« Autour de l’art »