Friday Black : Nana Kwame Adjei-Brenyah

Résumé de l’éditeur : « Avec ce premier livre incroyablement inventif, Nana Kwame Adjei-Brenyah s’est imposé aux États-Unis comme une nouvelle voix explosive dans la lignée de Colson Whitehead et Marlon James. Entremêlant dystopie, satire et fantastique, et ses nouvelles donnent à voir avec une effarante lucidité la violence et la déshumanisation de notre monde.

Qu’il mette en scène le procès d’un Blanc accusé du meurtre effroyable de cinq enfants noirs (et qui sera acquitté), le parcours d’un jeune qui tente de faire diminuer son « degré de noirceur » pour décrocher un emploi, le quotidien d’un vendeur de centre commercial confronté à des clients devenus zombies, ou celui des employés d’un parc d’attractions faisant du racisme ordinaire une source de divertissement, Adjei-Brenyah le fait avec une maîtrise et une maturité stupéfiantes. On renferme ce livre hébété : si la fiction peut contribuer à bousculer les mentalités, alors Friday Black est une puissante arme littéraire. »

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Ce recueil de nouvelles est vraiment intéressant et d’une grande richesse. C’est assez violent, il faut le savoir, mais la violence est toujours justifiée que ce soit dans l’horreur de ce que les Noirs ont a subir vis à vis des blancs (comme dans la nouvelle d’ouverture « Les 5 de Finkelstein » qui montre l’aberration d’un système judicaire où un homme blanc peut massacrer des enfants noirs en toute impunité ce qui engendre une dérive vengeresse, ou dans « Zimmer land » un parc d’attraction où les blancs peuvent vivre leurs pires instincts racistes) ou dans les dérives de la société de consommation américaine où l’argent et la possession transforment les gens en monstres (comme dans « Friday Black » ou « Comment vendre un blouson selon les recommandations du Roi de l’hiver »).

Mais il y a aussi des nouvelles qui représentent un futur imaginaire très noir, dystopie où le lavage de cerveau a fait des ravages dans la société comme dans « L’ère » ou quand un univers sans fin qui se répète entraîne une violence terrible comme dans « Après l’éclair ».

Je ne cite pas toutes les nouvelles mais elles ont toute leur intérêt. Ce qui aurait pu me perdre, c’est le côté un peu fantastique ou science fiction qui n’est pas mon genre de prédilection mais ces nouvelles sont assez bien écrites pour m’avoir fait rentrer dans l’univers de l’auteur. Il a aussi le mérite d’être varié dans ses choix.

Je suis très curieuse de découvrir l’auteur dans un roman!

Titine en parle aussi!

Pour le rendez-vous : « Livre publié en 2020-2021 »

Merci aux éditions Albin Michel!