Le rocher blanc : Anna Hope ( lu par Pierre Lognay, Mélissa Windal, Maxime Van Santfoort, Célia Torrens)

Résumé de l’éditeur : « Un lieu, quatre siècles, une odyssée audacieuse et irrésistible au cœur de l’histoire de la civilisation occidentale. Entre permanence de la nature, rêve et folie des hommes. Comment une petite dizaine d’individus du monde entier se sont-ils retrouvés à l’intérieur d’un minibus aux confins du Mexique, sur des routes brinquebalantes et en compagnie d’un chaman ?
S’ils semblent tous captivés par ce rocher blanc auquel la tribu locale des Wixarikas attribue l’origine du monde, l’une d’entre eux, écrivaine, tente de prendre soin de sa fille, tout en réfléchissant à la course du monde et à l’écriture de son prochain roman. Autour de ce rocher se sont déroulées d’autres histoires qui pourraient bien l’influencer…
En remontant le fil du temps, Anna Hope décrit les rêves et la folie qui ont animé les hommes dans leur entreprise de conquête. Elle s’attache pour cela à quelques personnages, à leurs contradictions, et en s’appuyant sur l’intensité dramatique de chaque existence, compose un roman d’une puissance irrésistible.
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Quand j’emprunte des livres audio à la médiathèque, il arrive que ce soit un peu au petit bonheur sans trop savoir de quoi cela parle, je les enregistre sur mon ordinateur pour plus tard et je ne sais plus de quoi ils parlent et c’est le cas de celui-ci, que j’avais emprunté pour le mois anglais et ça a été une très bonne surprise!

Le roman est construit sur 4 périodes historiques. On commence en 2020 avec le personnage de « L’écrivaine » puis, en 1969 avec « Le chanteur », ensuite en 1907 avec « La fille » et en 1775 avec « Le lieutenant » et puis on remonte dans le temps dans le sens inverse avec les mêmes personnages. Organisé comme un recueil de nouvelle avec comme point commun le même lieu : la côte mexicaine et surtout un rocher blanc qui a une grande importance symbolique, historique et culturelle pour le peuple indien originaire du lieu (je ne me souviens plus du nom) qui considèrent que c’est là que le monde a commencé.

Dans la première époque, l’écrivaine est une anglaise qui a voyagé dans un minibus avec son mari et sa fille et d’autres personnes de différentes nationalités. Ils reviennent d’une cérémonie chamanique. L’écrivaine qui est très sensibilisée aux dérèglements climatiques, qui traverse un questionnement sur l’évolution de son couple au même moment que le coronavirus s’abat sur le monde…

La partie qui se passe en 1969 m’a particulièrement plu car celui qui est nommé « le chanteur » est en fait Jim Morrison, le chanteur des Doors et moi qui suis fan de ce groupe et de ce chanteur depuis mes 18 ans, j’avoue que ça a été une très bonne surprise de le rencontrer comme un personnage. Ici, il a fuit la folie de la médiatisation, comme une échappée teintée d’alcool et de drogues.

En 1907, on rencontre « La fille » qui est une jeune fille d’un peuple natif qui se rebelle contre l’envahisseur et qui, avec sa sœur et beaucoup d’autres vont être emprisonnés dans un bateau qui les emmène dans le but de les exploiter comme des esclaves ou pour leur soustraire leurs enfants ou même de les tuer à la tache pour se débarrasser d’eux.

Et en 1775 avec « Le lieutenant » espagnol qui navigue sur les côtes mexicaines et qui va devoir gérer la folie de son capitaine, particulièrement sensible au sort des locaux.

J’ai aimé ce roman, un ovni, dont j’ai aimé toutes époques qui apportent toute un éclairage intéressant sur une forme de recherche d’indépendance et de forces reliant le passé originel avec le présent. J’ai aimé le style et la version audio également.

De l’autrice, j’ai lu et moyennement aimé « La salle de bal » et j’ai beaucoup aimé « Le chagrin des vivants« .

chez Lou et Titine

catégorie couleur