[Billet Guest Star par Mrs B] Les revenants (The raising) : Laura Kasischke

Shelly assiste, une nuit de pleine lune, a un accident de voiture dans lequel Nicole (jeune étudiante) perd la vie alors que son petit ami Craig (étudiant lui aussi) en réchappe miraculeusement.
Shelly décrit la scène de l’accident comme «beautiful» et s’indigne des articles de presse qui refusent de prendre en compte son témoignage qui contredit totalement ce qui est écrit (que Nicole a été retrouvée morte dans un bain de sang par exemple) et qui font de Craig le coupable idéal, surtout aux yeux des camarades de Nicole qui faisaient partie de la sororité Oméga Thêta Tau aux rites d’initiation très étranges.
Quelques mois plus tard, Craig, qui a tout oublié de l’accident suite à un traumatisme crânien, est de retour à l’université où enseigne le professeur Mira Polson, anthropologue qui donne des cours sur la mort et auxquels décide d’assister Perry, le colocataire de Craig car il est sûr d’avoir aperçu Nicole à ses propres funérailles, ainsi que sur le campus.
S’alternent les points de vue de Shelly (hantée par la scène de l’accident), Mira (hantée par des souvenirs d’enfance et la mort de sa mère), Perry (qui dit avoir vu le fantôme de Nicole) et Craig (hanté par ses souvenirs avec la jeune fille) ainsi que des retours en arrière pour que l’on comprenne les relations entre les différents personnages que je ne mentionnerai pas tous mais qui ont tous un rôle dans cette histoire.
Tout cela est très bien construit, un peu à la manière d’un roman policier. Laura Kasischke m’a tenu en haleine la première moitié du livre avec le mystère autour de la mort de Nicole et cette inquiétante sonorité. J’ai aussi eu envie d’être un personnage du livre pour assister aux cours du Professeur Mira Polson.
Je regrette cependant d’avoir résolu cette énigme bien avant la fin… ce qui a un peu gâché la lecture finale.

avec Aproposdelivres et Enna

Les revenants (The raising) : Laura Kasischke

Voici encore un livre pour lequel je vais avoir beaucoup de mal a écrire un billet… Mais je vais commencer par vous dire que j’ai eu un coup de cœur : pour le style de l’auteur qui est fluide, direct, et simple, pour la construction du récit avec ses changements de narrateurs, de points de vue, de périodes puisqu’il y a des allers et retours dans le temps sans que cela soit pour autant confus et l’histoire elle-même qui est riche en émotion. L’auteur nous embarque : on croit savoir où on va mais on est vraiment surpris. Il faut juste se laisser porter par l’histoire.

Je ne pouvais pas lâcher le roman, j’y pensais quand je ne le lisais pas, j’avais hâte de retrouver les personnages, l’histoire… J’ai même été presque contente de mal dormir deux nuits de suite pour pouvoir le lire! Et pourtant Valérie qui me l’a offert, m’avait prévenue qu’elle n’avait pas réussi à le finir alors je l’ai commencé avec des doutes… mais j’ai été happée, j’ai adoré!

Maintenant, je vais essayer de vous parler du contenu mais je me méfie car je ne veux vraiment pas trop vous en dire car d’une part, quand je l’ai lu je ne savais presque rien et d’autre part, tout repose sur les rebondissements et les révélations qui se font au fur et à mesure de la lecture…

Je vous dirai juste que l’histoire se déroule sur un campus américain sur une période d’un an environ avec des allers-retours. Qu’une jeune fille appartenant à une sororité très sélect a été tuée dans un accident de voiture conduite par son petit ami mais qu’un témoin de la scène ne se souvient pas des événements tels qu’ils sont relatés dans la presse. Il y a des histoires d’étudiants, des histoires d’amitié, des histoires de fantômes que l’on croit voir ou que l’on veut voir, des réflexions sur la mort, beaucoup de mystères.

C’est aussi une analyse de la vie des universités américaines avec leurs codes, leurs systèmes de fraternités, de professeurs, de hiérarchie…

Laura Kasischke arrive à brosser un tableau de la société américaine,qui, au premier abord,  pourrait paraître lisse tout en jetant de ci, de là, un peu d’acide pour modifier le portrait. J’avais déjà beaucoup aimé ce regard presque cynique, à double tranchant dans « A moi pour toujours » et « Un autre monde ».

Dans ce roman, tout n’est que faux semblant, on se fait avoir comme dans un polar!

 Valérie :  Merci beaucoup. Ce livre était sur ma LAL grâce au billet de Leiloona

avec Aproposdelivres et Mrs B