« Septembre en t’attendant » de Alissa Torres et Sungyoon Choi

Cette BD est le témoignage de Alissa Torres qui a perdu son mari dans les attentas du 11 septembre 2001 alors qu’elle était enceinte de 7 mois.

Elle raconte les premiers temps, juste après la découverte de drame, puis les temps qui ont suivi avec la course aux aides financières. Il y a aussi des retours sur les débuts de son histoire avec son mari et sa vie à lui, immigrant Colombien et sur la naissance de son enfant.

J’ai bien qu’elle montre le côté voyeur des télévisons américaines qui veulent absolument avoir leurs « veuves enceintes du 11 septembre ». Il y a aussi un constat que les associations et les bénévoles peuvent être des gens plein de bonne volonté mais pas forcément très efficaces.

Mais j’avoue que j’ai été assez exaspérée par le côté assisté de Alissa Torres. Je peux comprendre la déprime qui suit la naissance de son enfant alors qu’elle est jeune veuve mais je ne comprends pas cette façon d’attendre l’argent des associations et de l’état pour s’en sortir… Ça m’a beaucoup gênée…Je connais des femmes qui ont perdu leur mari, elles se sont débrouillées seules…

Mais c’est quand même un document intéressant sur l' »après 11 septembre », sur les coulisses de la vie des américains qui l’ont subi.

 

                                                                                                                                            

La maison biscornue : Agatha Christie

Charles a rencontré Sophia en Égypte et quand ils se retrouvent à Londres après la guerre avec l’intention de se marier, il apprend la mort du grand-père de Sophia -véritable pater familias.

Il s’avère très vite qu’Aristide Léonidès a été tué par empoisonnement. Les soupçons portent sur Brenda la seconde épouse du vieil homme, âgée de 25 ans et que tout le monde pense amoureuse du précepteur des petits enfants.

Charles rencontre toute la famille de Sophie qui loge dans la maison biscornue du grand-père. Chacun espère que c’est bien la jeune femme qui a tué son mari car ils savent bien que dans le cas contraire cela pourrait être un membre de la famille Léonidès. A part Sophia, il y a une vieille tante, la belle sœur du patriarche qui s’est occupée des enfants à la mort de la première Mrs Léonidès. Les deux fils Léonidès, un écrivain et le responsable d’une des entreprises familiales et leurs femmes : Magda, une actrice extravertie et Clemency, une scientifique qui aspire à une vie simple. Il y a aussi Eustace, le petite-fils amer et Josephine, une petite fille curieuse, ravie de pouvoir jouer au détective.

Charles étant le fils du commissaire chargé de l’enquête et en tant que fiancé de la fille de la maison, il a accès à tous les aspects de l’enquête.

J’ai beaucoup aimé cet Agatha Christie. C’est une histoire de famille aussi biscornue que la maison dans laquelle ils vivent. Il y a autant de suspects que de membre de la famille et le dénouement arrive à la toute fin. Le coupable faisait partie de « mes » suspects mais j’ai vraiment apprécié cette enquête.

Et rester vivant : Jean-Philippe Blondel

Jean-Philippe Blondel raconte ici une partie de sa jeunesse où tout a basculé dans sa vie. A 18 ans, il a perdu sa mère et son frère dans un accident de voiture et à 22 ans, c’est son père qui meurt dans les mêmes conditions… Ce drame l’assomme complètement.

« Personne ne perd son frère et sa mère, puis quatre ans plus tard son père -à l’âge de 22 ans. Ça n’arrive jamais, ce genre de choses. Même dans les romans. Il y a une limite à l’indécence, quand même. Le romancier plonge son héros dans la tragédie, il ne va pas en rajouter une couche. Il est sur le point d’ajouter un troisième décès, et puis il se reprend : « Ah non, honnêtement, c’est impossible, il faut que je trouve autre chose. » P 27

Avec son ex petite amie et son meilleur ami (qui sont maintenant ensemble), il part aux États Unis car il veut voir Morro Bay dont il a entendu parler dans une chanson de Loyd Cole. Mais surtout, il ressent un besoin impérieux de fuir les regards plein de pitié que les gens portent sur lui. Il ne supporte pas non plus l’héritage qu’il a touché et préfère le dépenser pour ce voyage… Qui sera en fait un voyage de reconstruction.

Dans ce roman (est-ce vraiment un roman, d’ailleurs? Un témoignage? Une autobiographie?), Jean-Philippe parle de ce poids que ce jeune homme de 22 ans porte sur ses épaules. Il revient sur des souvenirs de la vie « d’avant », des souvenirs futiles ou lourds, sur les espoirs et les non-dits.

« J’ai vingt deux ans et je suis le dépositaire de leurs histoires inachevées. J’ai vingt deux ans et je suis le reliquat de récits. Une survivance. Un putain de séquoia. » P 95

C’est un récit émouvant sans être larmoyant. C’est fort, tendre et cruel à la fois. J’ai beaucoup aimé même si j’avoue que j’ai du mal à en parler.

D’ailleurs, c’est en entendant Jean-Philippe Blondel en parler lui-même dans l’émission « Le grand entretien » sur France Inter que j’ai eu  envie de lire ce livre alors je vous recommande de l’écouter (ça sera possible jusqu’en août 2014 😉

Et un peu de musique d’ambiance : « Rich » de Loyd Cole, la chanson qui a donné envie à Jean-Philippe Blondel d’aller voir Morro Bay


Commentaires laissés à l’époque sur canalblog :
Toujours pas lu ! maintenant que ce n’est plus une nouveauté du mois peut-être qu’il sera dispo à la bibli
Posté par Sandrine(SD49), dimanche 10 juin 2012 |
 
Je le lirai mais je prendrai des gants, je risque de me prendre cette histoire en pleine figure …
Posté par Leiloona, dimanche 10 juin 2012
 
@Sandrine : il est à moi alors je peux te l’envoyer si tu veux!
 
@Leiloona : j’ai cru comprendre dans divers commentaires que tu as fait, que c’était une histoire proche de la tienne : mais je pense que le fait que le narrateur (l’auteur) se penche sur son ressenti de l’époque en fait un récit personnel et fort sans que ce soit trop dur…enfin, je ne sais pas si je suis très claire Il y a aussi des livres qu’il faut lire quand on est sûr d’être prêts : il en fait peut-être partie.
Posté par enna, dimanche 10 juin 2012
 
c’est gentil mais je pense le trouver à la bibli un de ces jours. Et puis je me suis promis de faire diminuer ma PAL, je dis ça mais j’ai quand même accepté un LV de Cécile ce matin ….
Posté par Sandrine(SD49), dimanche 10 juin 2012 |
 
Sandrine : je te comprends très bien, j’essaie moi-même de faire descendre la PAL (et je vais lire un LV de Liliba
En tout cas tu sais où il est
Posté par enna, dimanche 10 juin 2012
 
Je suis restée insensible à ce livre et l’auteur a eu la gentillesse de m’adresser un mail en disant que « ce n’était pas grave, qu’un livre peut toucher et quelquefois non. » J’ai trouvé ce geste de sa part très beau et si vrai!
Posté par clara, dimanche 10 juin 2012
 
@Clara : C’est vraiment un message fondamental de Jean-Philippe Blondel : c’est vrai que les rencontres ne se font pas toujours avec certains livres et c’est la diversité de points de vue qui peut ressortir de chaque lecture qui est intéressante!
Posté par enna, dimanche 10 juin 2012
 
je veux bien que tu me le prêtes maintenant que j’ai ENFIN fini mon livre audio!
Posté par Mrs B, dimanche 10 juin 2012
 
Je l’ai déjà noté mais j’ai plus envie de lectures joyeuses en ce moment…
Posté par herisson08, dimanche 10 juin 2012 |
 
@Mrs B : Pas de problème! Il arrive demain! Et tu as fini ton livre audio plus vite que tu ne pensais finalement! Est-ce que ça sera ton billet du mois?
 
@Herisson : Curieusement, je ne peux pas dire que j’ai trouvé ce livre triste ou déprimant. c’est vraiment un roman d’introspection, de recherche de soi (bon, c’est pas « youpi tralala », je te l’accorde ) mais l’écriture et le fait qu’il revienne sur son passé rendent les choses facile à lire j’ai trouvé.
Posté par enna, dimanche 10 juin 2012
 
J’avais bien aimé, même si je suis rarement convaincue par les histoires dont la narration est faite par flashbacks et petites touches. Je suis bien plus sensible quand la narration est plus linéaire.
Posté par Petite Fleur, dimanche 10 juin 2012 |
 
C’est un auteur que j’aime beaucoup pour ses livres mais aussi pour ce que j’ai pu entrevoir de sa personnalité. Je sais qu’il lit les blogs mais il est toujours très discret. J’ai reçu le même genre de commentaire que celui de Clara à propos de G 229, seul livre de cet auteur à côté duquel je suis passée.
Posté par saxaoul, dimanche 10 juin 2012
 
@Petite Fleur : J’ai bien aimé justement ce regard qui faisait des allers et venus entre le jeune homme de l’époque et le narrateur/auteur.
 
saxaoul : je compte bien lire encore d’autres livres de lui. C’est bien de se dire que cet auteur est un « homme normal », qui ne pense pas qu’il faille l’encenser! En lisant « G229 » j’ai perçu une part de sa personnalité qui m’a beaucoup plue.
Posté par enna, dimanche 10 juin 2012
 
J’ai commencé G229 hier soir…
Posté par Mrs B, lundi 11 juin 2012
 
@Mrs B : je t’amène quand même celui là aussi
Posté par enna, lundi 11 juin 2012
 
Supprimer ce commentaire
C’est amusant car ce matin je me disais qu’il fallait que j’emprunte ce roman à la médiathèque et cinq minutes plus tard je tombe sur ton billet ! Du coup, il faut vraiment que je le prenne !
Posté par Midola, lundi 11 juin 2012
 
J’ai lu trois romans de Blondel et je n’en ai aimé qu’un seul. J’ai peur que celui-ci soit vraiment trop mélo en dépit du fait que tu l’aies trouvé émouvant sans être larmoyant…
Posté par Reka, lundi 11 juin 2012
 
@Midola : Je crois que c’est le destin : il faut que tu le lises
 
@Reka : Non, je t’assure je ne l’ai pas trouvé mélo du tout car il y a surtout de la colère dans ce jeune homme qui se sent abandonné.
Posté par enna, lundi 11 juin 2012
 
J’ai peur qu’il soit un peu trop lourd pour moi, même si tu as aimé.
Posté par Karine:), lundi 11 juin 2012
 
@Karine : Je te comprends bien, car je m’étais dit que je ne le lirai pas à cause du thème, mais après avoir entendu Jean-Philippe Blondel en parler avec beaucoup de simplicité et de pudeur, j’ai eu envie d’en savoir plus sur sa façon de raconter cette partie de sa vie.
Posté par enna, lundi 11 juin 2012
 
J’ai aussi beaucoup apprécié cette lecture. Jean-Philippe Blondel nous fait part de choses très personnelles et douloureuses sans pour autant verser dans le misérabilisme ou l’apitoiement, j’ai trouvé ça très fort.
Posté par Tiphanie, lundi 11 juin 2012
 
@Tiphanie : j’ai perçu le livre exactement comme toi
Posté par enna, lundi 11 juin 2012
 
Comme toi,j’ai beaucoup aimé l’émission de France Inter. Blondel parle très bien de ses romans, mais tu as raison, ce n’est certainement pas vraiment un roman. Je note systématiquement les titres de Blondel, celui-ci est sur ma LAL bien sûr.
Posté par somaja, mardi 12 juin 2012
 
@Somaja : en fait, si on ne savait pas que le narrateur était l’auteur, c’est écrit comme un roman mais c’est aussi un témoignage. Je vais continuer à lire cet auteur qui en plus me parait un type qui a les pieds sur terre
Posté par enna, mardi 12 juin 2012
 
j’hésite depuis longtemps à lire un livre de cet auteur, je vais peut être me laisser tenter par celui ci !
Posté par titoulematou, mardi 12 juin 2012
 
@Titoulematou : celui ci est très personnel et tu peux aussi te lancer en jeunesse
Posté par enna, mardi 12 juin 2012
 
JP Blondel est vraiment un auteur que j’adore mais ce livre m’a un peu déçue. J’ai eu l’impression qu’il n’était pas allé au bout de ce qu’il avait à dire. En même temps, c’est une histoire tellement douloureuse qu’il doit être difficile de se livrer complètement.
Posté par Isa, jeudi 12 juillet 2012
 
@Isa : comme je ne connais pas encore bien son « répertoire » adulte, j’avoue que je n’ai pas de point de comparaison et j’ai bien aimé. Je me suis dit que c’était plus un témoignage personnel qu’un roman et donc qu’il ne disait que ce qu’il pouvait dire.
Posté par enna, jeudi 12 juillet 2012

Moelleux au chocolat

Ingrédients (pour 6 moelleux)  : 2 oeufs / 50 gr de sucre / 1 cuillère à soupe de farine / 100 gr de beurre /100 gr de chocolat noir / 2 cuillère à café de poudre d’amande ou de pralin (facultatif) / 6 carrés de praliné

TH 6-7

> Mélanger la farine, le sucre, la poudre d’amande ou le pralin

> Faire fondre le beurre et le chocolat (au micro-onde ou au bain marie) puis ajouter les oeufs

> Mélanger tous les ingrédients

> Verser dans les moules à muffins en silicone

> Ajouter 1 carré de praliné au milieu de chaque moelleux

> Mettre au four pendant 10 mn (à surveiller pour être sûr de garder le côté fondant!)

 

« Meurtres entre soeurs » de Willa Masch

Olivia et Emily sont devenues sœurs -demies-sœurs- lorsque le père de l’une s’est marié avec la mère de l’autre. Elles ont d’abord eu des relations compliquées puis sont devenues très proches.

A la naissance de leur petite sœur Rosie, l’enfant commun aux deux parents, elles se sont senties rejetées. Rosie quant à elle, a toujours tout fait pour garder l’attention des parents sur elle, en manipulant tout le monde autour d’elle.

Olivia et Emily, adultes, après de nombreuses déconvenues amoureuses, vivent ensemble dans la maison de famille avec Mo, la mère. Les manigances entre sœurs continuent car Rosie et son mari voudraient récupérer la maison.

Ce petit roman est un petit délice d’humour noir entre innocence et cynisme. Les deux sœurs sont deux dames indignes très British!

 

par Mrs B (Merci!)                                                                                        -11

 

         10 ème lecture de la version 2012 du challenge

 

« L’effet kiss pas cool » de Leslie Plée

Malgré des dessins légers, ronds et acidulés, Leslie Plée raconte ses angoisses qui l’handicapent beaucoup dans son quotidien.

Elle remonte à son adolescence où la première crise d’angoisse en a entraîné d’autres mais surtout la peur d’être à nouveau terrassée par une crise.

Elle oscille entre humour, moments difficiles et lucidité. Son psy, ses amis, son copain, son travail sont évoqués pour illustrer ses angoisses, leur aspect parfois ridicule mais souvent pénible et son envie de s’en sortir.

La bibliothécaire m’avait dit « Quand on lit ça on se sent normal. » Je ne sais pas si elle voulait dire : « normal parce que moins névrosée que Leslie Plée » ou « normal parce qu’on se dit qu’on est tous un peu névrosés », parce que je dois dire que je me suis reconnue dans pas mal de situations… Quand j’étais plus jeune, j’étais assez angoissée aussi!

Intéressant mais pas inoubliable. Je vous conseille le blog de Leslie Plée.

 

 

                                            

La vérité sort de la bouche de Little Boy B

Maintenant que Baby B a deux ans et 8 mois et qu’il est devenu Little Boy B, je ne vais plus vous « embêter » avec son évolution mais comme je continue de noter ses expressions, ses petites phrases et ses bons mots involontaires, je vais encore garder un peu ce rendez-vous de son « moisiversaire » du 18 du mois pour vous rapporter ses paroles amusantes.

 

« Oh des chaussettes oranges! C’est bien! C’est pratique aussi! » (ah bon? 😉

 

Comme il fait beau et qu’il a tendance à transpirer, on ne met plus de body. Il soulève son tee-shirt :

« Oh je suis tout nu!« 

On lui met un short :

« Oh! Y a pas de manches!« 

 

On est dans la petit cour chez nous. Il crie et je lui dis :

« Oh Bastien, tu te crois où? »

« Ben, je crois…dehors! » (ben oui…logique implacable 😉

 

« Comment c’est « exactement » en langais?« 

« Comment c’est « c’est vrai » en langais? » (= en anglais)

 

Il veut goûter du boudin noir. J’en coupe un morceau et avant de le goûter il dit :

« Oh! On dirait un pruneau!« 

« Il est perdu le truc » (un truc = un petit morceau de plastique)

« Il est où? »

« Peut-être qu’il au péyi« 

« Au pays de quoi? »

« Au péyi des trucs! » (voici un concept que nous avons lancé il y a quelques temps les choses qui ont disparues partent dans leur pays 😉

 

Depuis le 30 mai avec l’aide de la nounou (elle trop super « ma » nounou!), Bastien ne met plus de couche dans la journée et à part quelques rares accidents, on peut dire que la propreté est largement en voie d’accisition…Je suis toute émue 😉 

« Maintenant je mets des culottes!« 

« Maintenant que tu ne mets plus de couches, tu es un grand garçon, tu n’es plus un bébé! »

« Oui, mais je  suis toujours TON bébé!« 

Son intérêt pour les « culottes » se confirme :

Il soulève ma jupe (à la maison, heureusement!). Je lui dis d’arrêter :

« Oui, mais je voulais voir ta culotte!« 

Je lui dis qu’il ne faut pas soulever les jupes des dames, même de maman.

« Moi, je vais soulever le pantalon de papa!« 

 

Il fait pipi dans les toilettes avec un rehausseur de siège et regarde son zizi :

« Pourquoi il est gros le zizi? » (Mmmh… parce que… )

Et une autre fois :

« Là, il est petit le zizi« 

« Oui, c’est comme ça…quelques fois, il est petit , quelques fois, il est gros (ouh là là… Dur dur d’être maman d’un garçon, et ce n’est que le début 😉

 

Juin n’a pas été un très beau mois pour nous et c’est très drôle de l’entendre s’écrier :

« Quel temps d’cochon!« 

 

Ça l’amuse de s’apercevoir qu’il y a des gens qui portent le même prénom. Il avait beaucoup aimé rencontrer un « Grand Bastien » (N’est-ce pas Canel?!) et quand je lui lisais une histoire avec un personnage s’appelant Charlotte, il me disait à chaque fois :

« Charlotte? Tu sais, y a en a une autre Charlotte! » (N’est-ce pas Liliba?!)

Un jour qu’on allait au Mont Saint Michel, je lui dis :

« Regarde le Mont Saint Michel! »

« Michel, c’est le papa de Maëlys!« 

 

Et pour finir sur le Mont Saint Michel, il le reconnait partout où il le voit : sur des cartes postales des sacs, des affiches et même sur l’arrière des bus de la compagnie « Mont »… Ca fait drôle quand dans notre rue il s’écrie :

« Oh! le Mont Saint Michel! » et pourtant il a raison, un Mont Saint Michel Bleu

 

Pour la fête des mères il a fabriqué une surprise à la crèche mais il n’a pas pu attendre, il me l’a donné le mercredi d’avant 😉 et pour la fête des pères, il m’a montré son cadeau le mardi en disant tout bas « C’est un secret! » mais en le disant à son père le soir même 😉

Le tailleur de pierre (Tome 3) : Camilla Läckberg

Dans ce troisième roman de Camilla Läckberg on retrouve Erika qui vient d’accoucher et qui a un peu de mal à faire surface et Patrick son amoureux, policier dans le petit village suédois (dont je ne vais même pas essayer d’écrire le nom de mémoire 😉 J’en ai déjà parlé ici de « La princesse des glaces » et « Le prédicateur ».
Ce dernier s’occupe d’une enquête difficile : la petite Sara âgée de 7 ans a été retrouvée noyée par un pêcheur mais très vite, l’enquête passe de l’accident au meurtre car de l’eau savonneuse a été retrouvée dans ses poumons.
La mère de Sara (une amie d’Erika) vit avec son mari et ss enfants chez sa mère et son mari malade. La mère est une femme acariâtre qui est en conflit depuis des années avec ses voisins. Ces derniers ont un fils adulte qui a le syndrome d’asperger (une forme d’autisme). Niclas, le père de Sara semble avoir des choses à cacher…
Patrick se retrouve sur cette enquête avec un collègue incompétent, ce qui ne lui facilite pas les choses, tout comme le fait de fouiller dans une petite ville où tout le monde se connaît…
En parallèle de l’histoire actuelle, il y a des pages qui racontent la vie d’un tailleur de pierre à partir de 1923 et de la fille du patron…
Dans cette histoire, on sent bien qu’il y a plein de petites bribes d’histoires, des personnages qui ne semblent pas avoir de rapport avec l’histoire et on se doute bien que les pièces du puzzle vont se mettre en place à la fin. Je me suis un peu doutée de la fin mais cela ne m’a pas empêchée de vouloir savoir comment cela allait être découvert.
Un bon polar divertissant! Parfait pour un long weekend d’automne (On me dit dans l’oreillette que nous sommes au printemps? Quand je l’ai lu je ne m’en étais pas rendue compte 😉

 Mrs B                                                                                     

Ceci est ma 2ème lecture « Métier/fonction » pour le  Challenge Petit Bac 2012

« Trop n’est pas assez » de Ulli Lust

Cette grosse bande dessinée raconte un épisode de la vie de l’auteur. Ulli à 17 ans était une punk qui vivait à Vienne. Sur un coup de tête, elle quitte l’Autriche avec une copine Edi et à pied, avec pour seul bagage une culotte de rechange, un pull et un sac de couchage, elles traversent en douce la frontière vers l’Italie.

Elles passent du temps à Rome dans le milieu des routards et des punks qui vivent de mendicité et dorment à la belle étoile. Edi est un peu nympho et couche avec tout le monde mais Ulli est plus réservée.

Elles vont ensuite en Sicile où le plus dur à supporter ce sont les regards des hommes et leur attitude envers les femmes qui ne sont pas siciliennes… Elles ne sont bonnes qu’à être draguées ou plus…

Elles sont séparées pendant un moment, quand elles se retrouvent, Edi a plongé dans la drogue  et la prostitution dans une certaines innocence et bonne humeur mais Ulli a beaucoup de mal a supporter l’ambiance de la mafia et la sexualité imposée.

Au début, cet album m’ennuyait un peu. Je ne me retrouvais pas du tout dans ces jeunes filles qui recherchent une vie précaire dans la crasse et la promiscuité. Et puis c’est devenu plus intéressant car on voit Ulli, cette jeune femme qui se veut indépendante et rebelle qui ne comprend pas du tout ces hommes qu’elle croise et qui ne la considèrent pas comme un être humain. Elle reste lucide.

C’est une vision noire et déprimante de la société italienne et sicilienne. C’est sans doute une BD punk (mais je n’ai jamais été punk loin de là! 😉

Dans la postface, l’auteur écrit : « Je demande pardon à mes parents et ne les remercierai jamais assez pour leur patience et leur soutien. J’en profite également pour saluer mon fils, Philip, heureuse qu’il soit si raisonnable » P 463

Et après avoir lu une partie de sa jeunesse… je trouve cette petite phrases très touchante!

 

                                                                        Roaarrr Challenge

Brise glace : Jean-Philippe Blondel

Aurélien est un ado au lycée qui cherche surtout à ne pas se faire remarquer. Il a changé plusieurs fois d’établissements, il se veut invisible.

Mais c’est sans compter sur Thibaud (avec un « d », c’est lui qui insiste), le mec le plus cool du lycée, avec plein de copains, à l’aise, à la mode… Ce dernier a décidé qu’ils seraient amis et fait tout pour faire sortir Aurélien  de sa coquille. Il lui fait découvrir les soirées slam et comprend qu’Aurélien a un secret. Il cherche à l’aider à s’exprimer.

En effet, Aurélien a un secret qui le ronge depuis 4 ans. Un secret qu’il distille petit à petit au cours du roman et que l’on découvre à la fin : mais est-il le seul à cacher quelque chose?

J’ai vraiment été touchée par cette histoire. Par le style et la manière de raconter de Jean-Philippe Blondel qui, avec beaucoup de sensibilité mais sans sensiblerie ou niaiserie, sait faire ressortir les sentiments profonds de ces adolescents, leurs angoisses et leurs émotions. La tension monte petit à petit,on devine les cauchemars d’Aurélien…

J’ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux. J’ai trouvé cette histoire émouvante et juste. J’avais l’impression de connaître ces jeunes qui sont entre l’enfance et l’âge adultes et pas encore bien stables sur leurs jambes, surtout quand ils sont « bousculés » par des drames.

J’avais déjà beaucoup aimé son écriture jeunesse avec « Blog« . J’ai aussi beaucoup aimé sa vision de l’enseignement dans « G229 » et c’est un auteur que j’ai très envie de continuer à découvrir (j’ai d’ailleurs lu « Et rester vivant » depuis).