« Rien qu’un jour de plus dans la vie d’un pauvre fou » de Jean-Paul Nozière

 

La première chose que je vous conseille c’est de ne PAS lire la 4ème de couverture car il y a une indication qui est donnée alors qu’elle n’est pas explicite dans le roman et à mon avis elle gâche le suspens… C’est dommage (il faudrait faire confiance aux jeunes lecteurs, ils sont capables de comprendre et aiment aussi être surpris…)

On commence par le kidnapping d’Elise, une petite fille de 3 ans, alors qu’elle sensée être surveillée dans le parc par son grand frère de 17 ans qui a été délibérément distrait de sa tâche…

Puis, le reste du roman se passe autour d’un lac en été, avec plusieurs familles de voisins. Il y a celle d’Alice 17 ans qui vit avec son petit frère Gabin qui l’exaspère quand elle doit le surveiller pendant que les parents travaillent. Il y a aussi la jeune voisine Laura qui a 13 et également Jean-Alain, un jeune homme de 17 ans, surnommé Linlin, qui est handicapé mental. Les relations sont particulières car si Alice s’entend bien avec Linlin, relation partagée entre amitié et pitié, Laure, elle est l’archétype de la « petite allumeuse » qui titille le jeune homme car même s’il est attardé, il c’est un beau garçon et elle joue avec sa tendance à s’intéresser aux filles… Il est en effet connu pour regarder les filles en maillots de bain, même si en réalité est il est beaucoup trop timide et enfant dans sa tête pour les approcher. Les gendarmes sont aussi des personnages assez présents et connus de tous car ils font régulièrement des rondes dans les alentours du lacs à cette époque de l’année.

Un jour Laure disparait et Linlin est accusé car il n’est pas capable de dire où il était au moment de la disparition… Il est le coupable idéal…

Ce polar est plutôt bien pensé : mystère, non-dits et sous-entendus et renversements de situations sont au rendez-vous. C’est rythmé et le roman adressé aux jeunes évoque aussi de nombreux points pouvant les intéresser au-delà de l’enquête, comme l’éveil de la sexualité et le rapport au handicap.  

Mon bémol serait sans doute d’âge de certains adultes impliqués dans l’histoire qui me semblent un peu jeunes par rapport à l’intrigue (mais je ne peux pas en dire plus ici, bien sûr 😉 et le dénouement un peu rapide mais à part ça je conseille ce roman aux lecteurs à partir de 14 ans

  

pour la ligne « jeunesse », catégorie « animal » (un fou est un oiseau marin)