La Petite Poule D’eau : Gabrielle Roy (lu par Marie-Thérèse Fortin)

Résumé de l’éditeur : « Gabrielle Roy, à partir du souvenir d’un été passé dans une région sauvage du Manitoba, au nord de Winnipeg, un pays situé plus loin que le « fin fond du bout du monde », a imaginé le recommencement de toutes choses : de l’éducation, de la société, de la civilisation même. Ce pays de grande nature et d’eau chantante, elle l’a peuplé de personnages doux et simples, épris à la fois de solitude et de fraternité à l’égard de leurs semblables.

Ce roman, le deuxième de Gabrielle Roy, a été publié pour la première fois à Montréal, en 1950, puis à Paris et à New York en 1951. »

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Le texte est séparé en 3 parties, comme trois nouvelles suivies : Les vacances de Luzina, L’école de la Petite Poule d’Eau, Le capucin de Toutes-Aides.

La famille Tousignant vit sur une île éloignée au Manitoba. Il n’y d’ailleurs qu’eux, cette grande famille aux nombreux enfants (11 enfants en 14 ans de mariage si je me souviens bien). Dans la première partie, les « vacances de Luzina », (Luzina est la mère de la famille), on découvre à quel point ils sont isolés et à quel point c’est compliqué de quitter l’île : barque, voiture du postier jusqu’à la grande ville… Parfois l’impossibilité de rentrer directement… Et pourtant, Luzina ne peut pas reporter son voyage, car elle doit faire quelques achats pour les enfants mais surtout, elle ramène immanquablement un nouveau bébé (que les plus petits pensent qu’elle a acheté pendant son voyage 😉

Dans la deuxième partie, on suit d’abord toutes les démarches faites par Luzina et Hippolyte pour faire en sorte que La Petite Poule d’eau puisse avoir son école étant donné que la famille a assez d’enfants pour avoir une institutrice. Puis on suivra les aventures des différentes arrivées d’enseignants sur l’île et leur influence sur les enfants qui vont tous vouloir poursuivre leurs études et finalement quitter leur maison ce qui attriste leur mère même si elle a toujours voulu qu’ils puissent être éduqués, elle qui a toujours été ouverte sur le monde et curieuse des autres.

Enfin dans le dernier chapitre, on ne voit presque plus la famille Toussignant pour suivre le capucin, l’homme d’église de la région qui est à la fois très pieux et très ouvert, parlant de nombreuses langues, se mêlant avec tout le monde et avec gentillesse et bon sens, il arrive à faire le bien sans être sectaire. On finit en retrouvant La Petite Poule D’eau où il vient faire la messe annuelle.

J’ai bien aimé ce roman, qui nous plonge vraiment dans le Canada rurale dans cette famille de « Canadiens Français » au milieu d’un grand mélange de nationalités. Ces personnages sont vraiment attachants, les situations sont souvent cocasses et les conditions de vie vraiment extrêmes. On voit aussi qu’on arrive à un tournant dans la société avec l’évolution entre la vie menée par les parents et les vies que les enfants vont avoir.

J’ai souvent pensé à la BD « Magasin Général » en lisant ce livre.

J’ai beaucoup aimé la version audio découverte grâce à Radio Canada qui propose des livres audio téléchargeables gratuitement.

 avec Sylire  : Allons voir son avis (pour elle s’est une relecture alors je pense qu’elle a aimé 😉

  Chez Sylire

  chez Karine:) et  Yueyin