Résumé de l’éditeur : « Automne 1946. Pete Banning, l’enfant chéri de Clanton, Mississippi, est revenu de la Seconde Guerre mondiale en héros, décoré des plus hautes distinctions militaires. Propriétaire d’une plantation de coton et fidèle de l’Église méthodiste, il est considéré comme un père et un voisin exemplaire.
Un matin d’octobre, il se lève tôt, se rend en ville et abat son ami, le révérend Dexter Bell.
Que s’est-il passé pour que Pete, membre respecté de la communauté, devienne un meurtrier ? Et pourquoi se mure-t-il dans le silence ? Nul ne le sait. Mais ce qu’il tait semble dévastateur, tant pour ses proches que pour les habitants du comté… »

Ce roman se découpe en 3 parties. La première commence avec l’événement raconté dans le résumé : Pete Banning, homme respectable et respecté, père de deux enfants étudiants, propriétaire d’une plantation importante de Clanton, tue de sang froid et sans raison apparente le révérend Bell. S’en suit les démarches judiciaires, l’enquête (minime car il admet l’avoir tué mais ne veut apporter aucune explication), le procès, les conséquences pour sa famille.

La deuxième partie, totalement coupée de la première, raconte la vie de Pete Banning pendant la seconde guerre mondiale quand il était aux Philippines dans l’armée américaine au moment où les troupes présentes là-bas on dû se rendre face aux Japonais. Cette partie raconte les traitements terribles que les prisonniers américains et philippins doivent subir sous le joug des japonais. C’est un récit glaçant sur un aspect de la 2eme guerre mondiale sans doute moins bien connu des Européens et qui montre les horreurs et la déshumanisation.

La dernière partie nous fait revenir dans le Mississippi et met en lumière la vie des enfants de Pete Banning après son procès. La vie continue mais ils doivent gérer les conséquences du meurtre commis par leur père. A la fin, nous saurons ce qui a poussé leur père à passer à l’acte (mais bien sûr, je ne vais rien dire 😉 )

J’ai déjà lu plusieurs roman de John Grisham et j’ai beaucoup aimé ses romans qui souvent sous couvert d’une enquête ou d’un procès parlent de sujets de société.

Dans ce roman, j’ai aimé la première partie et la dernière qui présentent le sud des Etats-Unis en pleine ségrégation et qui montrent vraiment de façon subtile la vie et les relations entre les Blancs et les Noirs dans l’état du Mississipi à cette époque et c’est pour cette raison que j’en parle à l’occasion de l’African American History Month challenge.

La deuxième partie, sur la guerre aux Philippines avec les Japonais, est aussi très intéressante et très instructive. Je ne savais pas ou je ne me souvenais plus que les prisonniers avaient été si mal traités par les Japonais. C’est assez poignant.

Mais malgré tout, mon impression générale est assez mitigée car j’ai vraiment eu l’impression de lire deux romans. Un roman « criminel » sur les Sud des Etats-Unis et un roman « militaire » sur la guerre et je n’ai pas réussi à vraiment voir le lien entre les deux. Je pense que l’auteur aurait dû écrire deux romans distincts plutôt que de plaquer ses deux histoires car j’ai trouvé que c’était très artificiel pour moi.

Merci à

Pour le rendez-vous : « Un livre audio » et / ou « Autour de la ségrégation »

 Chez Sylire

6 commentaires sur « La Sentence : John Grisham (Lu par Sylvain Agaësse) »

  1. Bin il faut regarder le fameux film « le pont de la riviere Kwai »…..bref ce n’etait vraiment pas des saints durant la guerre (genocide/femmes de reconfort etc)….en tout cas le livre semble vraiment bien quand meme….bien que la partie guerre serait beaucoup trop forte pour moi…

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    1. J’ai vu pas mal de films sur cette période quand j’étais jeune parce que mon frère aimait les films de guerre et j’avais beau savoir certaines choses, ce qui est raconté est vraiment terrible…

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      1. Tout a fait…l’invasion de la Coree et de la Chine est tout simplement horrible…..ce ne sont pas vraiment des enfants de choeur….

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