« Saba Ange de la mort » de Moira Young

J’ai abandonné ce roman jeunesse au bout de 40 pages mais je ne peux même pas vous dire si le sujet me plaisait ou non car ce n’est pas l’histoire qui m’a déplu… Je n’ai pas pu aller plus loin car j’ai été vraiment trop gênée par le style. Je n’arrivais pas du tout à me concentrer sur le fond tant la forme me gênait…me « faisait mal aux yeux »…

Je ne saurai vous dire si c’est mal écrit ou mal traduit (ça vaudrait le coup de jeter un œil sur la version original car si c’est du à la traduction, c’est vraiment dommage…)

Alors qu’est-ce qui m’a tant posé problème ?

Tout d’abord, l’absence quasi systématique de négations. Je ne sais pas si c’était pour faire « langage parlé » mais ce n’était à mon avis pas nécessaire car le narrateur à 18 ans et pas 8 ans et parfois je commençais à lire certaines phrases pensant qu’elles étaient affirmatives pour passer immédiatement à une négation :

« Pa a jamais dit ce qu’il voyait. » « Y a pas eu une goutte de pluie. » « Ça a pas suffit » (etc, etc…..)

Et puis c’est une succession de phrases très (trop) courtes. Ce qui pourrait être pour donner du rythme perd tout son sens quand le procédé est utilisé tout le temps. Voici un court extrait parmi tant d’autres car tout ce que j’ai lu est écrit comme ça :

« T’as pas encore compris? Tout est dans sa tête. Il a tout inventé. Y a rien d’écrit dans les étoiles. Y a pas de grand projet. La terre tourne, c’est tout. On est en train de gâcher notre vie dans ce coin désert, c’est tout. Et ça va continuer jusqu’à notre mort, Saba. J’arrive plus à le supporter. »

Et la dernière chose qui m’a beaucoup gênée, c’est l’absence de signes de ponctuation pour marquer les dialogues, pas de guillemets ou de tirets et une accumulation à outrance d’incises, sorte de catalogue de synonymes de « dire » et sans inversion sujet verbe

« […] J’en ai une, il annonce.

Je m’approche en courant.

Elle est pas aussi bien que la mienne, je commente.

Je vais faire huit ricochets aujourd’hui, il déclare. Je le sens dans mon corps.

Dans tes rêves, je proteste. Moi je dis sept.[…] « 

Bref, je n’ai pas pour habitude « d’analyser » l’écriture d’un roman comme ça, sans doute parce que j’ai rarement été aussi dérangée par des problèmes de style de ce genre. Mais j’ai choisi d’en parler quand même parce que je suis vraiment ennuyée qu’un roman jeunesse, inscrit dans la sélection des Incorruptibles accumule autant de défauts d’écriture

Je suis peut-être la seule à avoir été autant gênée, je verrai ce qu’en pensent les élèves qui le liront…

 

              

Lu dans le cadre du prix des  2012-2013, sélection 5ème – 4ème.

  avec Mrs B : Allons voir de quoi parle ce roman 😉

 

« Whitethorn woods » (Non traduit) de Maeve Binchy

Ce roman est en fait un recueil de nouvelles avec un point commun (plus ou moins important selon les histoires) qui est un village en Irlande, son bois (« Whitethorn Woods »), son puits « miraculeux » dédié à Saint Anne et la déviation qui va être construite et sans doute passer par le bois.

Chaque chapitre est donc une tranche de vie, avec son unité. Les histoires sont à chaque fois racontées avec deux points de vue différents, deux voix de deux protagonistes de la nouvelle ce qui apporte un éclairage différent de l’ensemble et qui est vraiment intéressant.

Ces nouvelles sont entrecoupées de passages concernant le village et ses habitants. Des personnages rencontrés dans certaines nouvelles prétendantes sont évoqués.

Je ne vais pas raconter toutes les nouvelles (j’avais prévu de le faire mais cela me semble un peu laborieux)  mais j’ai beaucoup aimé les personnages et les situations évoqués. Il s’agit dhistoires de couples, de familles, de malheurs ou de bonheurs, de drames, de secrets… Les personnages sont touchants et humains.

Maeve Binchy sait écrire ce que j’appellerais de la « littérature doudou », facile et chaleureuse. J’avais été un peu déçue dernièrement par ses écrits mais c’est une auteur que j’ai beaucoup lu et adoré étant jeune et ce roman m’a réconciliée avec elle

Dans mon billet sur « Danse d’une nuit d’été », je vous conseille quelques titres plus anciens qui m’avaient beaucoup plu.

L’auteur est décédée cet été et cette lecture commune sur différents titres est un peu un hommage.

   avec Jules (qui n’a pas eu le temps de lire cette fois-ci mais qui met des liens vers d’autres titres qu’elle a lu de cette auteur) et Mrs B… Allons voir quels titres elles ont choisi!

 Ceci est ma 2ème lecture « végétal » pour le  

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La vérité sort de la bouche de Little Boy B

Little Boy B a 3 ans et 1 mois mais je vais continuer le petit rendez-vous mensuel des petites phrases et bons mots involontaires de Bastien...


Au moment où je suis en train de lui essuyer les fesses, il me demande le moucher:

« Je ne peux pas tout faire en même temps! »

Mais si! t’as quat’ bras!« 

 

« On rifie! » (= On vérifie)

 

« J’ai léché la cuillère maman. Elle est toute propre! T’as pas besoin de la mettre dans la machine à laver!« 

 

Je lui dis qu’on va aller à Lille pour voir Liliba :

« Moi je connais Lille!« 

-Non, tu n’es jamais allé là-bas.

Si! Je suis grand, j’ai 3 ans. Je connais toutes les ville! Je connais le Portugal!« 

 

« Maman, est-ce que les méchants ils sont gentils avec leurs bébés, leurs enfants?« 

 

« Le gâteau, il est  parfait! Par-fait!

-Merci Bastien!

Ça veut dire quoi « parfait »?

-Ça veut dire « très bon ».

Alors, il est très bon le gâteau! »

 

« Doudou Loup, il a un oeil fermé.

-Oui, il a toujours un oeil fermé.

On peut pas le défermer?« 

 

« Regarde Bastien : une oie!

Et aussi un bébé noie!« 

 

Il entend le fils de Liliba parler de l’Amazonie :

« Maman, c’est quoi une mazonie?« 

 

Depuis la rentrée, il ramasse des noisettes dans la cour de l’école avec son copain Simon. Il la secoue on entend la noisette à l’intérieur :

« Dedans, il y a un écureuil!

-Non, ce n’est pas un écureuil…

Si! C’est Simon qui me l’a dit,  alors, hein!« 

 

Le fameux Simon est en moyenne section et il est très grand. Bastien regarde la photo de classe :

« Simon, c’est un moyen, mais il est grand quand même. » 

 

Liliba lui a offert une petite montre en plastique. Il la regarde souvent et dit :

« Il est 9h, c’est l’heure de manger! » ou « Il est 3h, c’est l’heure de dormir!« 

 

Chez sa cousine, il y a un chat. On entend le bruit des griffes sur le parquet : 

« Le chat, il a des sabots.

-Mais non…

Si! Écoute!« 

 

Pendant les vacances il a fallut lui dire souvent de se taire pour ne pas réveiller son petit cousin:

« Chut, Félix dort. Il dort beaucoup parce qu’il est petit.

Mais Tonton, il est pas petit et il dort aussi. » (Mon frère était juste parti faire une petite sieste 😉

 

« Elle est très gentite » (= le féminin de « gentil »)

 

Dans la voiture, il a déjà fait tomber deux fois un petit personnage auquel il tient. Je lui dis que je ne le ramasserai plus alors il vaut mieux le mettre dans sa poche : 

« Oui, mais si il s’échappe de ma poche? » 

 

 

 

Blast – Tome 3- La tête la première : Manu Larcenet

Après avoir lu le tome 1 « Grasse carcasse » et le tome 2 « L’apocalypse selon Saint Jacky », j’attendais avec impatience le tome 3 et je n’ai pas été déçue!
 
L’enquête concernant le crime de Polza se poursuit. Les policiers continuent de lui faire raconter son histoire pour en savoir plus.
 
Polza raconte son passage en hôpital psychiatrique, sa fuite permanente, ses traumatismes du passé ou plus récents, son désespoir, ses rencontres dévastatrices ou plus positives.
 
C’est noir et fort, c’est dramatique et pourtant c’est aussi poétique. Les dessins sont toujours aussi beaux, esthétiques et sombres.
 
J’ai encore beaucoup aimé et si je ne mets pas de coup de cœur, c’est seulement parce que je ne suis peut-être plus aussi surprise qu’avec les 2 premiers tomes, mais cela reste un très bel album et j’ai déjà hâte de connaître la suite!
 
Patience!

Cette BD est ma 2ème lecture « partie du corps » de ma catégorie « Petit Bac BD » pour le  Petit Bac 2012