« Le bébé tombé du train. Ou quand l’amour d’une mère est plus fort que tout » de Joe Hoestlandt et Andrée Prigent (Illustrations)

Un homme, Anatole, vit au bord de la voie ferrée. Il voit passer des train « tout fermés » desquels tombent parfois des objets personnels ou des lettres… mais il ne s’en soucie pas. Un jour, il trouve un bébé dans son jardin -un bébé tombé du train. Ce bébé avec ses yeux « noirs comme le fond d’un puits, avec, au milieu, une toute petite étoile d’or », arrive à toucher Anatole, l’insensible, qui s’attache à lui : « Il garda un peu trop longtemps ce bébé contre lui. Au bout de ce long moment, il sentit que se séparer de cet enfant qu’il tenait contre son cœur et dans ses bras seraient vraiment comme s’arracher le bras. Il accepte le miracle »

Ils vivent alors ensemble. Le bébé, qu’il nomme Virgile, grandit, les saisons passent et il y a beaucoup d’amour. Anatole ment même aux gendarmes quand ils viennent le chercher.

Et puis, plusieurs années plus tard, une femme longe la voie ferrée, avec ses cheveux très courts : « Il l’a reconnue sans l’avoir jamais vue : à ses yeux, semblables à ceux de Virgile, noirs comme un puits profond…Sauf qu’il n’y avait pas de petite étoile au fond des yeux -là. mais sur la veste que portait la voyageuse, Anatole voyait, sombrement dessinée, comme l’ombre d’une ancienne étoile à présent disparue. »

C’est une belle histoire d’amour -d’adoption- et d’amour maternel. C’est aussi une histoire sur l’Histoire avec l’évocation des trains de déportation.

J’ai beaucoup aimé les dessins, très graphiques dans leurs traits noirs assez larges rehaussés de jaune.

Ce livre est adressé aux CM2-6ème mais mes collègues documentalistes et profs de français qui travaillent sur le prix des Incorruptibles cette année ont constaté que le thème de la déportation ne leur était pas du tout évident -c’est donc une lecture à accompagner et expliquer– et ils ont souvent trouvé les dessins trop « bébé », n’y voyant pas du tout l’aspect graphique.

Peut-être qu’en réalité cet album pourrait plus correspondre aux 5ème -4ème qui pourraient dépasser leurs à priori sur les dessins et comprendraient mieux les sous-entendus  de l’histoire?

Personnellement, j’ai beaucoup aimé!

               

Lu dans le cadre du prix des  2012-2013, sélection CM2 – 6ème.

 

Ce roman est ma  lecture « objet » de ma catégorie « Petit Bac Jeunesse » pour le  

 : 5

7 commentaires sur « « Le bébé tombé du train. Ou quand l’amour d’une mère est plus fort que tout » de Joe Hoestlandt et Andrée Prigent (Illustrations) »

  1. Encore un livre que nous avions aussi dans la Sélection du GAYANT 2013. il n’a pas remporté le prix, il faut faire des choix, cela n’enlève en rien la qualité de l’histoire qui est bouleversante.

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  2. Les illustrations n’ont pas déplu à mes 6ème mais j’ai du les pousser pour qu’ils comprennent le contexte historique! Sans accompagnement cet album tombe à plat je crois (au niveau 6ème du moins!)

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  3. Bonjour Enna,
    J’essaierai de le faire lire à des 3ème, ça colle bien avec leur programme.
    J’ai bien aimé cet album mais j’avais deviné le contexte historique très rapidement !

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