« Ecrivain (en 10 leçons) » de Philippe Ségur

Phil Dechine est un graphiste qui se met à l’écriture et qui raconte en 10 leçons toutes les étapes de sa nouvelle vie d’écrivain, de la leçon 1 : « la vocation » à la leçon 10 « le succès » en passant pas « l’éditeur », « les salons du livre » et « les lecteurs ».

Phil Dechine est un écrivain un peu médiocre et extêmement sûr de lui qui traverse la vie sans douter, sans voir ce que les gens pensent vraiment de lui. Complètement déjanté, quand il écrit il se prend (et se comporte) tour à tour comme Balzac, Rimbaud et Kerouac. Il se rengorge de mauvais articles sur lui dans la presse et vit de grands moments de solitude dans les salons du livre et autres rencontres avec le public.

Assez loufoque, (le premier chapitre sur son enfance m’a même fait rire à voix haute à plusieurs reprises) ce petit roman m’a fait sourire mais au final je me suis un peu ennuyée. Il y a des bons mots et des aspects du monde de l’édition ou des impressions ressenties par un jeune auteur qui « sentent le vécu ».

Chez l’éditeur : « Votre manuscrit est excellent », […] « Bien sûr, il y a quelques détails à peaufiner » […] « En conclusion, je dirais que c’est mauvais, c’est très mauvais. Mais je crois que vous pouvez vous améliorer. Vous vous en sentez capable? » Page 75-76

Au salon du livre : « J’avais signé des dizaines de cahiers d’écoliers, des centaines de demi-feuilles de papier quadrillé, des milliers de programmes distribués à l’entrée du salon. Je n’avais pas vendu un livre. » Page 109

Malheureusement, le personnage de Phil Dechine est trop égocentrique et trop « exagéré » pour y croire. Avec un tout petit peu plus de réalisme et un peu plus de l’humour du premier chapitre j’aurai plus accroché.

« Les pas perdus » de Denise Bonal

Mercredi soir je suis allée voir une représentation de théâtre amateur. Jusqu’à l’année dernière, je faisais partie de la troupe et j’avais plein d’amis sur scène dont Orchidée.

La pièce « Les pas perdus » de Denise Bonal se situe dans une gare. C’est un lieu de passage par excellence.

Les gens se croisent sans se voir ou se rencontrent vraiment. Ils se quittent ou se retrouvent. On y entend quelques mots d’une discussion à la volée, des bribes de conversations téléphoniques, des engueulades et des déclarations d’amour, des crises de nerfs et des coups de folie. Parfois on entre vraiment dans la vie des gens, parfois ils ne font que passer.

La mise en scène était très intéressante avec des chaises placées face à face et dos à dos au centre de la scène et le public sur chaque côté, on se sentait vraiment dans une gare. Des acteurs jouaient, d’autres passaient avec leurs valises en coup de vent, d’autres s’asseyaient pour attendre leur train, certains étaient au bar à boire un café…On y était

J’ai beaucoup aimé cette pièce, qui était à la fois drôle, touchante et même par moment très émouvante (mais aussi très drôle 😉 Et je ne dis pas seulement ça parce que mes amis jouaient!

Ça m’a donné terriblement envie de me remettre au théâtre car j’avais envie moi aussi de ressentir à nouveau ce petit stress suivi d’une grosse bouffée d’adrénaline qui se termine en apaisement euphorique (si, si, l’apaisement euphorique, c’est possible … au théâtre!!) quand ça se finit…Oui, je crois que l’année prochaine, je me remettrai au théâtre!

Petit bonus…Comme c’est une pièce où les acteurs font des passages fugaces à travers la gare, les acteurs passent leur temps à se changer et prendre d’autres accessoirs…Alors en exclusivité…voici les coulisses après la bataille…la représentation!