Mes collègues de français organisent un rallye lecture autour de l’immigration pour leurs classes de 4e et comme elles savent que j’aime lire de tout, elles m’ont demandé mon avis. Elles cherchaient un album pour des petits lecteurs mais qui ne fasse pas trop « bébé », alors j’ai ouvert l’oeil à la médiathèque et je suis tombée sur cette série de 4 albums. Je les ai empruntés pour leur montrer et je les ai faits lire à Bastien pour avoir son avis d’ado (il a trouvé que c’était bien et facile à lire et il ne comprenait pas pourquoi je voulais absolument savoir si les illustrations ne faisaient pas trop « bébé » et quand je lui ai dit que certains ados ne voulaient pas lire des albums parce qu’ils pensaient que c’étaient réservé aux petits enfants, il a trouvé ça idiot 😉 ) Et en les feuilletant, j’ai été attirée par les illustrations alors je me suis dit que j’allais les lire aussi pour me faire propre idée et c’est un coup de coeur alors j’en parle ici!
Pour commencer, j’ai adoré les illustrations qui sont vraiment belles, très colorées, dans l’esprit des tissus africains avec des traits ronds, un peu naïfs et qui pourtant passent vraiment bien l’esprit du texte. Sur le site de l’éditeur, j’ai lu que Bénédicte Némo a utilisé des « gouges, des encres et des plaques de linogravures ».
Concernant le texte, ce que j’ai aimé c’est que ce n’est une histoire manichéenne avec le bien et le mal, c’est très réaliste, tant le désir de quitter l’Afrique pour voir Paris, ville rêvée, que dans la réalité de la vie des sans papiers en France. Il y a du positif et du négatif et j’ai trouvé ça vraiment intéressant. Et j’ai aussi beaucoup aimé la touche africaine dans le récit avec des passages qui fait vraiment penser aux contes africains, c’est à la fois réaliste et poétique.
Chaque album se termine par une page documentaire qui reprend des informations évoquées dans le récit.
J’ai vraiment trouvé cette série formidable et je compte bien la conseiller pour le CDI du collège!
Première partie :
Moussa est un jeune Africain qui rêve d’aller à Paris car il veut vivre aussi la belle vie vantée par son cousin parti avant lui qui revient au pays comme un roi. Sa mère essaie de le dissuader, en lui parlant de ce qu’est vraiment la vie pour un jeune Africain en France. Le griot essaie aussi de persuader Moussa de rester dans son pays mais l’envie est trop grande et il va partir.
Dans ce tome, on va suivre le voyage de Moussa, pour rejoindre la mer d’abord puis à son arrivée en France. C’est un récit de situations difficiles, décourageantes et dangereuses mais c’est aussi un album dans lequel on voit tout l’aspect humain de ce voyage, des rencontres essentielles.
Moussa découvre par lui-même que Paris n’est pas l’eldorado qu’il avait imaginé. On lui avait vendu du rêve mais la vie des Africains sans papiers est loin d’être une vie de rêve et il faut faire beaucoup d’efforts pour vivre à peu près correctement, toujours dans la peur de se faire arrêter. C’est le revers du pays de rêve.
Dans ce dernier tome, Moussa a été arrêté et doit attendre la décision d’un juge concernant son expulsion. Cet album montre la vie des immigrés sans papiers dans les centres de rétention et les angoisses que cela entraine. Moussa est amené à réfléchir à son désir d’avenir. La France est-elle vraiment son rêve?
Deux histoires se croisent : celle de Karsten, qui vit à Berlin, et celle qu’il lit dans un livre appelé « Pendre Refuge » qui raconte la rencontre de Anne-Marie Schwarzenbach, une voyageuse européenne, avec une archéologue et son mari en Afghanistan sur le site des Bouddhas de Bâmiyân en 1939. La relation entre les deux femmes prend une tournure romantique qui sera interrompue par l’annonce de la guerre.
A Berlin, en 2016, Karsten fait la rencontre de Neyla une jeune réfugiée syrienne qui est ingénieure astronome mais qui doit dépasser la barrière de la langue allemande pour s’intégrer. Karsten va l’aider avec l’apprentissage de l’allemand et tomber amoureux d’elle mais leur histoire est compliquée car Neyla a le mal du pays.
J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de poésie dans l’histoire ou plutôt les histoires croisées. J’ai particulièrement aimé tous les passages concernant l’utilisation par Neyla de sa langue d’adoption avec toutes les petites adaptations qu’un étranger fait quand il essaie d’utiliser une nouvelle langue. Et j’ai beaucoup aimé aussi les dessins tout en contraste.
Résumé de l’éditeur : « « À force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien. Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d’inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila, et elle ne voit pas où est le problème. Elle aime les manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment, et les fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peint. Frida aime par-dessus tout Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques.» »
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Je ne connais pas vraiment Frida Kahlo, je reconnais son visage et certains de ses tableaux les plus connus mais je ne suis pas une fan. J’appréhendais un peu ma lecture car je suis rarement réceptive aux biographies romancées et c’est ce que ce roman est mais j’appréhendais aussi car la majorité des gens qui l’ont lus avaient aimé…
Ma lecture avait bien commencé car j’étais plutôt intéressée par l’histoire de la jeune Frida Kahlo, jeune femme passionnée qui doit surmonter un terrible accident qui va façonner toute sa vie et sa relation passionnelle avec Diego Riviera artiste de renom au Mexique, plus âgé qu’elle et avec qui elle va se marier et vivre une vie intense mais instable.
Mais je vais être honnête et vous dire qu’à partir de la moitié, quand le couple va aux Etats-Unis, j’ai commencé à m’ennuyer et j’ai fini par lire la fin en diagonale, je n’arrivais plus à m’intéresser à leurs histoires de couple répétitives. J’ai trouvé aussi un peu dommage qu’il n’y ait pas plus d’informations sur le travail de Frida Kahlo (d’ailleurs, j’ai lu la version brochée et je pense que ça aurait été vraiment un plus d’avoir des reproductions des tableaux évoqués dans le livre).
Par contre, j’ai aimé le style empreint de poésie.
L’avis de Sylire qui m’avait donné envie (même si personnellement je n’ai pas réussi à lire la version audio car je n’aimais pas du tout la manière dont il était lu par l’autrice).
Voici donc le troisième bilan de l’édition 2021 du Petit Bac! Nous sommes 30 participants (cliquez sur le logo pour voir la liste et plein d’idées de lectures).
Merci beaucoup à vous de jouer le jeu! Si vous avez des doutes sur les règles, vous pouvez me demander ou aller jeter un œil ici : je vous rappelle que je ne réponds pas aux commentaires qui laissent des liens, par manque de temps, mais je vous préviens s’il y a un problème ou quand vous avez fini une ligne et bien sûr je réponds aux questions 😉 Troisième bilan et nouvelles lignes terminées… Mais pas de panique si vous n’êtes pas aussi avancés que les personnes dont les noms suivent : nous avons jusqu’au 31 décembre pour finir! Bravo à ceux qui ont déjà fini des lignes, bravo à ceux qui en ont commencé et bravo à ceux qui sont motivés pour apparaître dans le dernier recap’ qui sera en ligne le 31 décembre! Si vous m’avez envoyé un lien après 18h le 30 décembre, vous serez dans la prochaine grille!
J’essaie de mettre à jour la collection de mots au fur et à mesure que je récupère les liens alors n’hésitez pas à aller y faire un tour si vous n’êtes pas sûrs pour un mot ou si vous cherchez des idées mais vous y trouverez aussi les mots que j’ai refusés à d’autres!
Merci de vérifier vos lignes et de me signaler s’il y a des problèmes : si j’ai oublié un lien ou fait une erreur : signalez-le-moi gentiment et surtout renvoyez-le moi et je corrigerai très vite!
14 lectures : 4 BD, 4 albums jeunesse, 1roman jeunesse, 5 romans, 0 document, 0 recueil de nouvelles/poésie/théâtre, 0 nouvelle (dont 2 livres audio, 6 coups de coeur, 1 livre en anglais, 3 livres de ma PAL (je compte les abandons de ma PAL car ils l’ont quand même quittée!) (et 0 de ma PAL Agatha Christie = –60), 0 sur liseuse